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Publié le 31/10/2022 - 11h34

Ardenor

  • E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

Encore des propositions trop restrictives et présentées comme incompatibles (puisqu'on ne peut en choisir qu'une). L'énergie est à la base de tout et permet tout ce que nous faisons (manger, se déplacer, réaliser des procédés et des transformations, détruire ou construire, se chauffer...). Sa production et sa consommation ont des impacts, des "externalités" qui ne peuvent être ignorées. Vous présentez des propositions sous un angle comptable, mais sans réellement prendre en compte tous les coûts liés aux externalités (sinon, comment l'Etat pourrait-il autoriser le déversement de béton dans des sols pour servir de fondation à des éoliennes qui ne produisent pas assez d'électricité et émettent plus de gaz à effet de serre que le nucléaire). L'énergie est le principal bien commun de nos sociétés, mais aussi de l'humanité dans son ensemble. C'est le bien qu'on devrait le mieux gérer (à l'échelle nationale et européenne, voire internationale) en privilégiant un usage le plus économe et efficient possible, le plus égalitaire qui soit (non aux jets privés...) avec des quotas et un prix fixé par l'Etat. Côté production, il faut décarboner (donc oui au nucléaire là où c'est possible et oui aux ENR ailleurs) et en répartissant les lieux de production de façon rationnelle et efficace (les projets devraient être transfrontaliers, entre France et Allemagne notamment, pour alimenter une zone commune ; par ailleurs, il est complètement aberrant qu'il n'y ait pas de centrale nucléaire en Bretagne, créant un déficit et des difficultés au niveau du réseau). L'énergie est tellement importante et centrale que la question ne devrait pas être de réfléchir à comment on fixe son coût et son prix. C'est en fait l'énergie qui devrait servir de monnaie et fixer le prix et le coût réels des choses et des activités. On parlait autrefois des "pétro-dollars" pour bien faire comprendre que l'énergie sous forme de pétrole était tellement cruciale qu'elle se convertissait directement en dollars. Aujourd'hui on a des "bitcoins" et autres monnaies virtuelles dont l'existence repose sur des consommations énormes d'énergie électrique. En fait, la monnaie mondiale devrait être le "joule", c'est-à-dire l'énergie. On serait payés en "joules" et on les utiliserait pour acheter à manger (donc des calories, c'est-à-dire de l'énergie), pour se déplacer (en consommant des kWh, ou encore quelques temps - le moins longtemps possible - en brûlant des énergies fossiles), pour obtenir des biens (grâce à des transports fonctionnant en utilisant de l'énergie), etc. En raisonnant de la sorte, on verrait qu'en France on a une source d'énergie/monnaie faramineuse avec les joules produits par nos centrales nucléaires et hydrauliques, qu'on a des super infrastructures pour utiliser ces joules (réseau de transport d'électricité, réseau ferroviaire électrique...), mais que malheureusement on laisse aussi plein de concitoyens et d'entreprises faire n'importe quoi avec cette ressource... Donc, quand les gouvernants raisonneront de la bonne manière, les bonnes propositions paraîtront évidentes : l'énergie est forcément un bien commun à gérer de façon transnationale (cf les traités sur le charbon - énergie ! - à l'origine de l'Europe), qui ne peut être soumis au marché mais au contraire sous-tend les marchés, qui doit faire l'objet d'une régulation intransigeante de la part de l'Etat, qui doit être financé par les concitoyens au sens large (habitants, banques, entreprises... tous les acteurs de l'économie) via des investissements d'états (= des états), et dont la valeur doit marquer tout bien et service au point d'être quasiment La monnaie dans une économie rationnelle.