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Publié le 31/12/2022 - 21h05

Gigi

  • A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets

Pour rappel, chaque micro-centrale détourne jusqu'à 90% de l'eau de la rivière. Elle brise la continuité écologique, détruit la biodiversité, participe au réchauffement et à la désoxygénation des eaux, appauvrissent et colmatent les habitats, diminue les capacités d'auto-épuration, entraine la pollution des sédiments et la production de méthane, empêche la migration des poissons pour s'y reproduire, surtout hypothèque toute réussite de la reproduction des salmonidés dans les tronçons by-passés entre le barrage et la restitution du débit normal en aval des turbines de dérivation, cette distance peut-être de plusieurs kilomètres dans certains cas. Arrêtons de croire que l'eau est un simple liquide représentant une force physique que l'on peut stocker, dévier, précipiter pour les caprices des promoteurs de l'énergie verte, mais au contraire l'eau est un milieu vivant d'une richesse inestimable qui n'a encore pas délivré tous ses secrets. Actuellement les très nombreux ouvrages (100 000 environ dont 2 500 micro-centrales hydroélectriques et de nombreux moulins) qui rompent le bon fonctionnement des rivières Française ne parviennent à produire qu'1% de notre électricité nationale. Notre territoire est déjà largement aménagé et les installations futures de barrages toujours aussi dégradantes ne feront que très peu évoluer la rentabilité globale de cette production. La France n'a pas besoin de multiplier ces installations qui ne sont pas une garantie de production linéaire et sécuritaire, puisqu'elles sont corrélées aux débits des cours d'eau. ­