Thème 3 : Comment planifier, mettre en œuvre et financer notre transition énergétique ?
3.1 - Faut-il des interventions publiques dans les marchés de production et de consommation d’énergie ?
Le développement des nouveaux moyens de production d’énergie a un coût et présente des risques financiers pour les producteurs. L’exposition des consommateurs aux prix de marché de l’énergie peut faire varier de manière importante le montant de la facture d’électricité. Plusieurs modalités d’intervention publiques peuvent être envisagées pour accompagner la transition énergétique.
Est-il préférable selon-vous (1 réponse au choix) ?
- Que les producteurs et les consommateurs soient exposés aux prix de marché, qui dépendent de l’offre et de la demande. Cela pourrait par exemple inciter certains consommateurs à modérer leur consommation en cas de demande importante (en raison de prix élevés), mais aussi en pénaliser d’autres qui ne pourraient pas réduire leurs consommations ou les déplacer sur des périodes à prix moindres.
- Que l’Etat (et donc le contribuable) contribue à sécuriser les investissements dans les capacités de production d’énergie bas carbone, via des mécanismes de soutien public permettant par exemple de garantir le remboursement de l’investissement (renouvelable comme nucléaire), mais aussi des prix moins élevés pour le consommateur (sans toutefois que l’Etat ne joue de rôle pour les consommateurs).
- Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.
- Que le prix payé par les consommateurs soit le strict reflet des coûts moyens de production
- Autre proposition
-
Publié le 18/01/2023 - 19h06
Philippe Bryche
-
C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.
.
Partager la page
Soutiens
-
-
Publié le 18/01/2023 - 19h02
JuJu.
-
C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.
L'état doit avoir un rôle clé dans la régulation des prix de l'énergie et dans la stratégie de production et distribution.
Partager la page
Soutiens
-
-
Publié le 18/01/2023 - 19h00
Sherpa31
-
C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.
L'Etat doit planifier avec les territoires la politique énergétique. Nous ne pouvons pas demander au "Marché" ou à des entreprises privées d'organiser notre production d'énergie. C'est un bien que nous devons produire en commun pour répondre aux besoins de chacun. Réfléchir à l'échelle de la France et à long terme.
Partager la page
Soutiens
-
-
Publié le 18/01/2023 - 18h55
GazelEnergie
-
E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Qu’il subsiste un mécanisme de marché permettant d’optimiser le dispatching des unités de productions combiné à un mécanisme de taxation/redistribution permettant à la fois de refléter le coût moyen de production des unités de base et les pics de prix pour les périodes de pointe. En justification, le système électrique actuel démontre une vrai efficacité dans l’appel des centrales de production qui permet de faire appel à des centrales de productives et en bon état. Grace à ce mécanisme, les centrales fossiles ayant des coûts marginaux plus élevés sont donc utilisées pour les besoins de pointe. Ce mécanisme permet également d’intégrer les coûts du carbone dans les coûts marginaux et donc d’appeler en priorité les centrales efficaces sur les émissions de carbone. Côté consommateur, le fait de payer l’ensemble de l’électricité au coût de la dernière centrale appelée est : 1) Intéressant dans les périodes de tension sur le système électrique : la rareté de l’électricité entraine une augmentation « rédhibitoire » des prix et incite les consommateurs à baisser leur consommation ou à décaler leurs consommations lorsqu’ils le peuvent ; 2) Injuste : ce prix élevé peu apparaître excessif sur les périodes hors pointe. Pour garder le signal prix et remettre de la justesse dans le prix payé par le consommateur, il faudrait alors imaginer un mécanisme qui puisse à la fois ramener le coût du kWh de base au prix moyen des centrales de production de base et donner un signal prix sur les consommations de pointe. Un tel mécanisme s’apparenterait à une combinaison d’un ARENH déplafonné n’amenant à aucun écrêtement (et englobant l’ensemble des technologies de production de base) combiné à un marché sur uniquement les consommations restantes et donc principalement les consommations de pointe.
Partager la page
Soutiens
-
-
Publié le 18/01/2023 - 18h15
EricZig
-
C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.
En plus de ça il me semble juste de taxer ceux qui sont de classe élevé et énergivore. Par exemple, une grosse résidence secondaire en station de ski, chauffée à 23°C et avec plu sieur ballon d'eau chaude, pour jacuzzi, etc. Oui c'est un cas que j'ai vu plusieurs fois.
Partager la page
Soutiens
-
-
Publié le 18/01/2023 - 18h13
PascalP
-
C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.
Permet à mon sens d'améliorer l'acceptabilité des transformations à venir.
Partager la page
Soutiens
-
-
Publié le 18/01/2023 - 18h07
Solène
-
B- Que l’Etat (et donc le contribuable) contribue à sécuriser les investissements dans les capacités de production d’énergie bas carbone, via des mécanismes de soutien public permettant par exemple de garantir le remboursement de l’investissement (renouvelable comme nucléaire), mais aussi des prix moins élevés pour le consommateur (sans toutefois que l’Etat ne joue de rôle pour les consommateurs).
le mécanisme des appels d'offre de la Commission de Régulation de l'Energie a été efficace pour soutenir l'émergence de la filière EnR, tout en permettant d'orienter les choix des sites vis ses critères d'éligibilité (inciter à équiper en priorité les sites dégradés...), c'est un mécanisme qui fonctionne bien et qu'il faut maintenir
Partager la page
Soutiens
-
-
Publié le 18/01/2023 - 18h04
Bernard Dujardin
-
E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Méthodologie d’une transition aux énergies décarbonées raisonnée Bernard DUJARDIN, titulaire du cours d’économie, de droit et de stratégie de la mer à l’Ensta-Paristech (1987-2017), contrôleur général économique et financier (h), ingénieur EN La France représente moins de 1% des émissions mondiales de CO2. Dans la lutte contre les gaz à effet de serre, elle ne constitue au mieux qu’un objectif de deuxième rang. La stratégie globale contre le changement climatique se définit au niveau de l’Union européenne (UE). Alors que les mix énergétiques sont éminemment variables chez les 27, le cadre institutionnel de l’UE produit des compromis énergétiques identiques pour tous, peu adaptés à chacun, notamment à la France. Là où chaque État membre pourrait développer sa propre best practice, une common practice est édictée et s’impose dans le respect tout théorique de la concurrence sur le marché intérieur comme le montre le marché de l’électricité. Les courtiers achètent et vendent à terme une marchandise non stockable et sont assimilés à des énergéticiens. La question de l’énergie est d’une grande complexité, la question de l’énergie électrique est d’une plus grande complexité encore. Devant elles, les institutions européennes se révèlent un Gulliver entravé. La Commission formule des propositions techniques pertinentes dès lors qu’elle s’échappe des pressions. Les directives ressortent d’un processus législatif à volonté consensuelle. Il y intervient : - la chambre unique d’un Parlement représentant mal les populations eu égard au taux de participation aux élections européennes, sans majorité de gouvernement en l’absence de réel gouvernement, soumise aux conjonctions opportunes d’intérêts de minorités ; - le Conseil des ministres harmonisant sur le plus petit commun dénominateur les intérêts divergents de près de trente États. . L’UE s’est ainsi préparée à des déconvenues, se fixant des trajectoires climatiques très ambitieuses (moins 55% de gaz à effet de serre en 2030). Elle ne s’est pas assurée que les politiques nationales suivront avec les moyens budgétaires adéquats et emporteront l’adhésion indispensable de populations - conformément aux valeurs démocratiques de l’Europe - à qui il est demandé un effort considérable sans autre perspective de mieux-être qu’une décroissance colorée en vert. Méthodologie de l’analyse de risques La question qui ouvre le débat sur « notre avenir énergétique » est orientée : « Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ? » Le premier risque à éviter est de tomber dans le piège de l’électricité. Lénine y est lui-même tombé : « Le socialisme, ce sont les soviets plus l'électricité. » Cette énergie électrique ne constitue que 25% de la consommation d’énergie en France. Elle est l’énergie finale la plus décarbonée (à 90%) aujourd’hui dans notre pays en raison de la part du nucléaire et de l’hydraulique dans son mix. Les 75% restants sont des énergies carbonées dont le principal est composé d’énergies fossiles. L’analyse de risques en conclut que l’avenir énergétique passe en priorité par la décarbonation de ces 75%. Les attendus du débat précisent : « Si l’électricité ne représente aujourd’hui qu’environ 25% de l’énergie finale consommée, elle devrait…atteindre environ 55% de notre consommation en 2050. » Cette estimation se base sur l’expansion massive de la sobriété dans la population française et l’électrification d’activités usant actuellement d’énergies fossiles. Elle ne tient pas compte de leur remplacement par des énergies stockables et transportables. Une étude conduite sur le train Alstom Coradia iLint montre qu’au prix de l’énergie en 2019 en Allemagne, le mix batterie tampon, pile à hydrogène est moins coûteux qu’une voie électrifiée par caténaires connectées au réseau – sans compter l’avantage de ne pas craindre une panne d’électricité. En 2050, il y a toutes chances que les transports de surface fassent peu appel à une mobilité électrique cliente du réseau électrique et beaucoup plus à l’hydrogène non seulement en raison de sa souplesse mais à cause d’un coût bien moindre. Une réflexion est d’ores et déjà conduite au Royaume-Uni pour examiner la transposition du même concept pour alimenter en énergie électrique l’habitat individuel. C’est un des motifs qui conduit le gouvernement britannique à soutenir la modernisation du réseau de méthanoducs en le rendant compatible avec le transport d’hydrogène pur. Le réseau électrique en conséquence risque de se heurter à un concurrent qui changerait la donne de la distribution et de la part de l’électricité - telle qu’elle est calculée aujourd’hui - dans le mix énergétique. Le strabisme électrogyre de la politique énergétique serait-il dû à la facilité régalienne que ce fluide énergétique de première nécessité offre aux pouvoirs publics ? Le réseau électrique n’a pas de concurrent. Le consommateur, captif de son compteur, est un contribuable idéal. En témoigne notamment la contribution tarifaire d'acheminement : cette taxe spécifique finance le régime spécial de retraite des employés d’EDF. Imaginons une taxe sur le pain pour financer la retraite des boulangers. A. Les présupposés Dans le thème de réflexion soumis en débat, un présupposé est affirmé : « Au-delà des efforts de sobriété qui sont indispensables pour faire baisser nos consommations, les actions en matière d’efficacité énergétique permettent à la fois de réduire nos consommations et de substituer les énergies fossiles par des énergies décarbonées. » 1. Les « efforts de sobriété » sont-ils « indispensables » ? Si oui, ipso facto, il faut mettre l’économie sur les rails de la décroissance. Gilets jaunes et violences récurrentes dans les régions antillaises montrent que la décroissance risque de conduire à des troubles sociaux toujours plus graves et met en péril la démocratie. Peut-on poser le problème en le « rénordant » ?
Partager la page
Soutiens
-
-
Publié le 18/01/2023 - 18h00
Les Voix Du Nucléaire
-
E - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
L’association les Voix du Nucléaire donne sa réponse à la consultation publique. Notre objectif est de faire reconnaître et de promouvoir le rôle du nucléaire dans la transition énergétique. L’énergie nucléaire est une condition déterminante de la mise en place de systèmes électriques à la faible empreinte environnementale et climatique, fiable et abordable pour les populations. Pour l’horizon 2050, nous avons établi un scénario, appelé “TerraWater” disponible ici: https://www.voix-du-nucleaire.org/terrawater-telechargement/ Nous y privilégions une approche par la constitution de marges de production plutôt que par la flexibilité de la demande, dans un objectif de robustesse, solidarité et souveraineté. Toutes les énergies bas carbone y ont une place importante, mais surtout propre au rôle que leurs caractéristiques physiques leur permettent de jouer, optimisant les bénéfices qu’elles sont chacune en mesure d’apporter au système électrique dans son ensemble. Le marché européen actuel de l’électricité fonctionne mal. L’association Les Voix du Nucléaire n’a cependant pas encore statué sur une proposition alternative sur un sujet qui ne constitue pas le coeur de ses compétences et donc de ses interventions. Cependant nous sommes une association citoyenne qui pouvons exprimer les attentes des citoyens vis-à-vis des objectifs qu’on souhaiterait voire atteints par le marché de l’électricité: Le premier objectif est de garantir la capacité du réseau électrique à soutenir l’ensemble des activités de la société qu’elles soient individuelles ou collectives, de la manière la plus optimisée possible au regard des champs climatique et environnemental qu’il impacte. L’électricité constitue un socle pour les industries, les entreprises, les particuliers, les collectivités, les organismes publics… En somme, il s’agit du service public et stratégique par excellence, qui ne doit, à ce titre, souffrir ni d’excès dans son prix, ni de coupures, ni de rationnement. C’est le 1er service à rendre à la population. L’électricité doit être fournie à tous de manière fiable et équitable, sans non plus conduire au transfert abusif de richesses émanant de la collectivité ou de son patrimoine vers des intérêts individuels et privés. Le deuxième objectif est que ce marché corresponde à la réalité physique des moyens de production, du réseau de transport et de distribution, et des attentes de consommation, optimisé dans sa structure et les services qu’il rend. Le troisième objectif est de corriger le fait que ce marché dans son état actuel ne parvient pas à inciter à l’investissement dans les moyens de production, ce qui pour une denrée aussi critique pour le bon fonctionnement voire la survie de nos sociétés constitue une menace significative sur l’avenir. Le marché doit avoir la capacité à intégrer et à inciter à une vision à long terme de robustesse et de stabilité, garantie sur le temps long. Il nous semble à ce titre, et tant qu’un mécanisme de marché atteignant les objectifs sus cités n’aura pas été trouvé, qu’il convient de réinterroger positivement le retour de l'État dans son rôle, a minima, de planificateur.
Partager la page
-
-
Publié le 18/01/2023 - 17h45
arnaudvandel
-
C - Que l’Etat joue un rôle central, pour les consommateurs comme pour les producteurs, avec un rôle redistributif. Il s’agirait de répartir le plus justement possible soit les coûts lorsque le financement de nouveaux moyens de production n’est pas rentable, soit les bénéfices lorsque les installations existantes produisent de l’énergie vendue ensuite à des prix élevés.
On ne peut pas laisser le mix énergétique français obéir à la loi du marché, le devenir de l'Humanité en dépend. Il faut une réelle stratégie de réponse au défi énergétique et de réduction des émissions de CO2 définie par des Expert.e.s et Scientifiques, et non par des politicien.ne.s ayant des objectifs quinquennaux.
Partager la page
Soutiens
-
Ajouter ma contribution
La participation est terminée