Contribution de Bresse Énergies Citoyennes à la concertation nationale sur le mix énergétique

Contribution de Bresse Énergies Citoyennes à la concertation nationale sur le mix énergétique Au nom de quoi nous intervenons ? Bresse Énergies Citoyennes (BEC) est née en 2018 de la volonté de citoyens de l’agglomération de Bourg en Bresse de participer au développement des énergies renouvelables en mobilisant les habitants pour financer les projets. Ces projets sont [mot modéré]çus avec les communes volontaires. Ils sont à la fois techniques (des installations photovoltaïques en revente totale sur les toitures de bâtiments publics) et citoyens (avec l’équipe municipale, nous nous donnons l’objectif de lever 25% de la valeur de l’installation auprès des habitants). Des réunions publiques permettent de s’expliquer sur l’urgence climatique et la transition énergétique. A ce stade, 12 installations sont sur les toits pour un productible de 400Mwh annuel, financé par 473 citoyens dont un tiers d’enfants pour une levée de fonds de 298.000€. 4 autres installations conventionnées avec d’autres communes doivent se construire dans les semaines à venir. Des contacts moins avancés existent avec une quinzaine de communes. Le productible est traduit en kilomètres en voiture électrique – 2,5 millions de km. Un dépliant pour inciter les acquéreurs de véhicules électriques à participer est distribué par BEC et Renault Bourg en Bresse. Une quinzaine de bénévole font vivre tous les aspects de Bresse Énergies Citoyennes – relation avec les communes, levée de fond, technique, administratif, raccordement, gestion… L’assemblée générale de 2021 a décidé que les quelques plus-values restaient dans le capital de BEC jusqu’à l’éventuelle décision de sortie de chaque souscripteur, cela, pour conforter les moyens de développement de la structure. Nos difficultés L’article 13 du décret du 6 octobre 2021 interdisant le cumul de subvention d’une collectivité territoriale avec le bénéfice du tarif de rachat garanti de la production a été vécu comme une entrave à l’enthousiasme de l’initiative. BEC avait ouvert la voie à 3 autres initiatives dans le département de l’Ain. A ce jour, 2 sont à l’arrêt. Précisons que l’aide régionale contractualisée était plafonnée. Les raccordements restent la principale difficulté technique du fait de la lenteur des processus et des contraintes techniques posées. Une simplification organisationnelle et technique s’impose pour faire face à l’ampleur du chantier de développement des ENR. Pour aller plus loin et plus vite La France est largement en retard sur son objectif de développement des ENR. Toutes les énergies sont nécessaires, y compris celles qui « labourent le terrain » comme BEC mais aussi comme les 280 initiatives citoyennes fédérées dans Énergies Partagées dont l’accompagnement méthodologique est bien utile. Pour parvenir à 1000 initiatives citoyennes comme annoncée par Barbara Pompili, il est nécessaire qu’un fond « booster » se mette en place pour aider les groupes de citoyens à oser se lancer. A son stade de développement, BEC s’intéresse à l’émergence d’un parc éolien et projette d’en être partie prenante au moment opportun. C’est une manière d’affirmer la complémentarité du photovoltaïque et de l’éolien. C’est aussi prendre place dans le nécessaire engagement de chaque territoire à la production d’énergie. Les formalités administratives (raccordement, ABF…) doivent s‘aligner sur cet objectif. Le développement de la mobilité électrique rajoute à cet engagement des territoires. Un tableau de bord des productions d’énergie renouvelable des intercommunalités serait nécessaire. Jean Paul Peulet Président de Bresse Énergies Citoyennes