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"Faire" nécessite de "Pouvoir faire"

JMD89321

24/10/2022 - 18h51

Pour le consommateur, utiliser des énergies décarbonées et gagner en sobriété sur ses consommations d'énergie (chauffage, notamment) nécessitent que soient levés deux types d'obstacles : celui des autorisations administratives et celui du financement des investissements. • Les autorisations administratives : Aujourd'hui, les règles d'urbanisme et les refus quasi systématiques des services des Architectes des Bâtiments de France conduisent de facto, en secteur sauvegardé, à une impossibilité de remplacer un chauffage gaz par une pompe à chaleur air/eau installée sur toit, sous coffrage "cheminée" la cachant ainsi aux regards du voisinage (à défaut de toute autre solution techniques possible). L'inadéquation des règles actuelles au contexte de la transition et de la sobriété énergétiques et leur application centrée sur la préservation du patrimoine excluant de fait tout critère lié à la transition et à la sobriété énergétique, empêchent et interdisent ainsi tout accès à des technologies de chauffage propres et sobres. La respectable préservation du patrimoine ne peut pas être un obstacle aux objectifs d'une nécessaire sobriété et consommation d'énergie décarbonée. Les règles doivent évoluer et être appliquées avec discernement ; les configurations particulières doivent être prises en compte : un recours doit être possible. • Le financement des investissements : La sobriété énergétique et l'accès aux énergies décarbonées nécessitent nécessairement des investissements lourds ; que se soit pour procéder à des travaux sur les bâtiments (isolation, par exemple) ou pour effectuer des changements d'équipements donnant accès à des énergies décarbonées et/ou à des technologies garantes de sobriété en matière de consommation. Ces investissements sont aujourd'hui nécessités plus pour permettre un accès à des énergies décarbonatées et à des objectifs de sobriété que par une nécessité de diminution des coûts ; pour une maison bien isolée, remplacer un chauffage gaz par une pompe à chaleur air/eau se justifie aujourd'hui plus par la nécessité d'utiliser une énergie décarbonée que par les gains financiers attendus sur la consommation d'énergie. La transition et la sobriété énergétiques sont une question d'investissements ; pour consommer mieux et moins, il faut investir. Des aides au financement sont indispensables. Mais il serait aussi judicieux que les ménages n'entrant pas dans les critères d'attribution des aides puissent avoir accès à des prêts dont le capital (indexé ou non sur l'évolution du prix de l'immobilier) ne serait remboursé que lors de la mutation du bien : vente, donation, succession.

  • Itaipe

    06/11/2022 - 19h40

    La proposition pour les classes moyennes et aisées n'ayant pas accès aux subventions Ma Prime Rénov, d'un prêt par l'état remboursé lors de la cession du bien (indexé forcément sur le cours de l'immobilier pour que l'état ne soit pas perdant), pour permettre d'isoler les passoires thermiques ou changer une chaudière à fioul est une bonne idée ! Elle peut être complétée par une baisse de la taxe foncière sur une durée définie.

  • RLullius

    04/11/2022 - 22h42

    Le fait d'être un "vieux" pays ne peut pas devenir le boulet qui va nous placer dans la position la plus difficile à la fois pour économiser et pour produire l'énergie de demain, dans le cadre de la compétition à l'échelle européenne et au-delà.