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Le foncier à vocation de développement de projets d’installations d’énergies renouvelables

EMS

18/01/2023 - 14h38

Dans le cadre de son plan climat délibéré en 2019, l’Eurométropole de Strasbourg s’est fixée des objectifs ambitieux en matière de transition énergétique. Ces objectifs sont fortement liés entre eux. D’une part, environ de 85% des émissions de CO2 proviennent de la combustion d’énergie fossile. D’autre part, l’objectif 100% d’énergies renouvelables ne peut être atteint sans une baisse massive de la consommation d’énergie. Différents schémas directeurs accompagnent le plan climat en tant que feuilles de route opérationnelles pour l’atteinte de ces objectifs. Ainsi, les chiffres mentionnés ci-après sont basés sur les données du Schéma Directeur des Énergies (SDE), également délibéré en 2019. Il décline en détail les potentiels de baisse des consommations d’énergie ainsi que le développement nécessaire des énergies renouvelables, filière par filière. La surface nécessaire à mobiliser pour l'ensemble de ses outils de transition énergétique a été évaluée à 83 ha de nouveau foncier non-énergétique (parkings à solariser, friches industrielles, etc.) sur un total de 323 ha, y compris toitures et sites déjà artificialisés. Il est donc nécessaire de sensibiliser les différents porteurs de documents stratégiques liées à l'urbanisme (SCOT, PLU, etc.) au besoin d'intégrer la notion de production et stockage d'énergies renouvelables à la même hauteur que les autres usages plus traditionnels (habitation, zone d'activité, etc.). Une prise en considération depuis la phase de planification éviterait les débats liés aux conflits d'usage. Les projets d'agrivoltaïsme en sont un bon exemple : ils permettent de développer la production d'énergies renouvelables en zones rurales, en les conciliant avec les activités économiques traditionnelles, à commencer par l'agriculture. Dans ce contexte, seul un encadrement législatif clair peut permettre de planifier les sites dédiés, promouvoir les bonnes pratiques et de réprimer les mauvaises, de manière à ce que l'agrivoltaïsme se développe toujours au bénéfice des agriculteurs.