Publié le 02/11/2022 - 19h04
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B - Une réindustrialisation massive, corrélée à une réduction du fret national et du commerce extérieur. Ce modèle suppose des investissements massifs dans l’industrie française et une augmentation des besoins énergétiques associés
Se re-industrialiser paraît être une stratégie de bon sens car les crises actuelles - pandémies, conflits armés, contexte économique instable - ont mis en exergue nos fragilités (dépendances en tous genres : énergies, technologies, matières et molécules, denrées alimentaires…) et les ont même renforcées (dette publique et privée). Une re industrialisation basée sur des règles environnementales strictes et néanmoins ambitieuses, et fondée sur quelques secteurs clés à définir ensemble selon nos forces et nos valeurs, devrait à terme nous permettre de regagner en maîtrise de notre destin. En revanche, il faudra une stabilité politique au pays pour mener à bien un tel plan, structurant, long à mettre en œuvre. Et dans l’immédiat nous devrons mobiliser et attirer des financements très importants, protéger ces industries renaissantes des concurrences déloyales (standards sociaux et environnementaux plus bas), leur garantir des débouchés à des prix incluant le surcoût environnemental etc. A mon sens compliqué pour notre pays tout seul, déjà bien endetté et avec d’autres besoins immédiats de financement lourds (santé, éducation, logement). Je crains donc qu’il ne faille un volet européen à cette stratégie, peut être par le biais de coopérations avec d’autres pays voisins, selon les industries ciblées, pour éviter la lenteur du machin bruxellois.
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