Publié le 07/01/2023 - 22h12
-
C - Un mix de ces deux solutions
Comme je l'ai déjà dit précédemment, les spots venteux terrestres doivent être exploités au maximum ; ensuite on ne devrait pas empêcher ceux qui le veulent à la campagne, comme à la ville d'équiper leur bâti d'une éolienne ; aussi bien les horizontales que les verticales. L'inconvénient principal des éoliennes, et là je ne vais surprendre personne est leur intermittence de fonctionnement, combien de fois quand je circule sur les routes et autoroutes les week-ends ensoleillés où la douceur des températures ne sollicité pas notre cher réseau de distribution électrique, je suis triste de ne voir qu'une éolienne sur 10 tourner parce qu'il n'y a pas de demande sur le réseau, alors que le lundi matin quelques heures plus tard la machine se remettra en route et aura cruellement besoin d'énergie. Alors même qu'une solution existe la méthanation, un procédé découvert au 19eme siècle et qui consiste à fabriquer du méthane de formule CH4 (notre gaz de ville) à partir de CO2 et de dihydrogène pouvant se résumer ainsi CO2 + 4H2 = CH4 + H2O. Oui mais quel rapport avec les éoliennes ? L'idée serait que quand il y a du vent mais pas de demande, de transformer dans un premier temps, l'énergie électrique en dihydrogène via le procédé de l'électrolyse, puis dans un deuxième temps en méthane. Sachant que ce dihydrogène est un vecteur d'énergie et pourrait déjà trouver son utilité dans le mix énergétique sans nécessairement être transformé en méthane. Seulement à l'heure actuelle l'infrastructure et la technologie sont adaptées pour le gaz de ville, mais pas pour le dihydrogène, les choses pouvant évoluer dans le futur avec entre autres le développement des piles à combustibles. La deuxième question est donc, mais où trouver le CO2 pour la transformation du dihydrogène en méthane ? La réponse la plus cohérente serait dans les unités de méthanisation des exploitations agricoles, aussi appelés digesteurs qui transforment la matière organique en biogaz. Cette fermentation génère également de grandes quantités de CO2 dont nous avons besoin pour transformer l'électricité non utilisée de nos éoliennes en méthane, scénario d'autant plus plausible que nous sommes en partie dans le cas de projets de petite taille répartis sur le territoire, comme c'est le cas dans ma région, les hauts-de-France, où les éoliennes sont disséminées sur un territoire rural, tout comme les méthaniseurs... D'ailleurs la startup Gaz de ferme créée récemment a pour activité la mise en place de dispositifs de récupération et de commercialisation du C02 issu de la méthanisation. Certes le rendement de la méthanation n'est pas de 100 %, mais dans le cas d'une électricité gratuite car surproduite, où il peut arriver que le réseau national paye d'autres réseaux pour gracieusement nous "débarrasser" de nos excédents, cette solution est loin d'être négligeable. Cette même électricité une fois devenue méthane, pourrait trouver tout un tas d'applications aussi bien au niveau du lieu de production ; par exemple pour le fonctionnement des engins agricoles motorisés, qu'être commercialisée comme carburant pour les véhicules, et enfin produire entre autres de l'énergie électrique quand il y a de la demande sur le réseau. Il existe bien sûr d'autres procédés à plus ou moins grande échelle permettant de transformer et stocker l'énergie.
Partager la page
Soutiens