Publié le 09/11/2022 - 15h05
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A - Une réduction du fret national et du commerce extérieur, ainsi qu’à une baisse significative de l’activité industrielle nationale. Ce scénario entraînerait une baisse drastique de nos consommations de biens manufacturés et de nos besoins en construction, grâce à des comportements et des modèles d’organisation beaucoup plus sobres.
L'ampleur du choc du changement climatique et le délai court d'adaptation, nous imposent de changer notre modèle économique et social, pour éviter un "suicide collectif". Par conséquent, la priorité doit être accordée aux besoins essentiels : se loger, se nourrir et se déplacer, de manière socio-économiquement adaptée. La réindustrialisation correspond à une consommation supplémentaire d'énergie (production, transport, utilisation), incompatible avec l'évolution du climat. La priorité doit être accordée à l'agriculture, au logement dans le respect de l'environnement (air, eau, sol) en application de la réglementation. Les documents produits n'abordent que très peu l'impact global au niveau mondial, alors que les nuages et les températures ne connaissent pas les frontières. A fortiori, proposer une augmentation des émissions importées nécessiterait de disposer d'informations sur ce sujet. De manière générale, les documents mis à disposition se limitent à des scénarios dont la connexion avec la réalité actuelle n'est pas présentée. Par conséquent, les scénarios et l'expression d'avis sont déconnectés de la réalité, et peuvent être assimilés à l'expression d'envies animés par des motivations indéfinies. Une véritable démarche de concertation a pour première phase de partager la connaissance de manière synthétique, pour que les participants puissent argumenter selon un socle de connaissance commun, en apportant éventuellement des éléments de connaissance supplémentaire ; ce n'est pas le cas pour l'exercice présent. La taxe carbone doit être amplifiée pour mieux prendre en compte le transport des marchandises, sur la base d'une réglementation renforcée avec moyens de contrôle amplifiés. Comme pour chaque question, la réglementation est un moyen de réponse au changement climatique, avec des moyens humains pour contrôler l'application. Dans ce cadre, les moyens de la fonction publique doivent être amplifiés, et non diminués comme actuellement. Enfin, le management ne doit plus être la priorité pour les services publics, mais le pilotage des services doit être basé sur l'expérience des agents. La fonction publique ne peut pas être au service des collectivités territoriales ; les préfets ne sont pas des facilitateurs économiques, mais des représentants de l'acteur le plus impartial, car le moins dépendant d'intérêts personnels. Par conséquent, ils doivent être les acteurs les plus objectifs, prenant en compte l'ensemble des critères d'un problème. A défaut, l'Etat apparaît progressivement moins légitime et engendre des tensions.
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