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Publié le 11/12/2022 - 20h24

Sylvain Rebillat

  • A - Une réduction du fret national et du commerce extérieur, ainsi qu’à une baisse significative de l’activité industrielle nationale. Ce scénario entraînerait une baisse drastique de nos consommations de biens manufacturés et de nos besoins en construction, grâce à des comportements et des modèles d’organisation beaucoup plus sobres.

Une transformation systémique L’ensemble du vivant subit un effondrement massif et brutal, illustré par le propos liminaire. Le GIEC, et de manière plus large la communauté scientifique qui a étudié les bouleversements passés et en cours ont mis en évidence que le seul investissement dans des solutions technologiques ne permettait pas de sortir de l’humanité de la « crise existentielle directe » à laquelle elle fait face selon les mots du Secrétaire Général de l’ONU. La Convention Citoyenne pour le Climat, organe constitué de citoyens tirés au sort, s’est appropriée les contributions scientifiques pour co-construire des propositions visant à modifier l’organisation de notre pays afin de garantir la survie de l’humanité, dans un souci de justice sociale. Les membres de cette convention, 150 citoyens indépendants, ont indiqué dans leur rapport de synthèse avoir pris « conscience de l’impérieuse nécessité d’un changement profond de l’organisation de notre société et de nos façons de vivre. » Selon l’ADEME, « Il faut entreprendre dès à présent la planification et la transformation profonde des modes de consommation, de l’aménagement du territoire, des technologies et des investissements productifs. » Ainsi, les effets des dérèglements sont déjà existants, mesurés et massifs. Si le changement climatique commence depuis quelques décennies à produire des effets subis par l’ensemble de la biosphère, nos modes de vie ont d’ores et déjà entraîné la sixième extinction de masse, qui menace de plus en plus d’espèces. Dès lors, de simples efforts cantonnés à baisser le chauffage d’un degré, à enfiler un pull ou à rouler en voiture électrique ne permettront absolument pas de répondre aux bouleversements causés par les sociétés humaines qui surconsomment (sixième extinction de masse, chute des espaces vierges, pillage des ressources naturelles, changement climatique, affaissement de la cohésion sociale). Un changement de mode de vie profond, radical et rapide doit être engagé. Les orientations énergétiques du pays et les choix en matière de sobriété énergétique, doivent être pris sur la base des connaissances scientifiques dont nous disposons et de la prise en compte de l’ensemble des crises et effondrements.