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Publié le 13/01/2023 - 20h55

LES COLOCATERRE

  • B - Une réindustrialisation massive, corrélée à une réduction du fret national et du commerce extérieur. Ce modèle suppose des investissements massifs dans l’industrie française et une augmentation des besoins énergétiques associés

Il faut réindustrialiser mais pas comme avant : avec des unités de production à taille humaine et bien réparties sur le territoire. Car les investissements très coûteux obligent à produire et donc ensuite à vendre de façon massive, cela pousse à la surproduction et à la surconsommation, tout ce dont il faut sortir d'urgence. Pour les besoins énergétiques des entreprises, on doit viser au maximum l'autonomie ou en tout cas des boucles locales. Cela aussi plaide pour des machines et procédés peu énergivores. Mais surtout, on doit essayer de développer le réemploi, le recyclage et la réparation, par des ateliers répartis sur tout le territoire, intensifs en main d'oeuvre mais économes en énergie. C'est une véritable révolution industrielle soutenable dont on a besoin. Par exemple, les ateliers Renault pourraient transformer les voitures existantes qui sont de bonne qualité, en voitures électriques (pas les SUV, ils sont trop lourds, mais les voitures de taille moyenne), au lieu de continuer à faire tourner des usines pour fabriquer toujours de nouvelles voitures alors que les ressources minérales s'épuisent. Il ne faut pas réduire le fret national s'il se fait par le ferroviaire, ou bien par voie fluviale. Mais il doit être plus souple et adaptable qu'actuellement.