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Publié le 18/01/2023 - 16h07

LES GARDIENS DU LARGE

  • A - Les impacts sur la biodiversité

  • E - Les impacts sur les activités existantes (pêche, tourisme, plaisance)

Les Gardiens du Large, association particulièrement implantée en Bretagne Sud, a pour buts principaux la préservation des milieux naturels et de la biodiversité, du patrimoine historique et culturel, des activités traditionnelles et de l’identité marine ainsi que la défense de l’économie locale et la santé des habitants et résidents menacés par le développement des énergies dites renouvelables, et en réalité variables et intermittentes. Un autre but important est la défense économique et sociale des habitants/ consommateurs/contribuables face aux surcoûts importants causés par ces modes de production. Les Gardiens du Large dénoncent en matière d'éolien en mer une propagande mensongère intensive. Ainsi, la France n'est pas un pays favorable à l'éolien en mer, compte-tenu de la nature de ses côtes (rocheuses et pentues) contrairement à celles de la Mer du Nord ( sablonneuses et plates). Ceci explique que la plupart des parcs français en projet soient situés à moins de 20km des côtes contre une moyenne de plus de 40 km pour les parcs européens. La technologie de l'éolien flottant permettrait de s'éloigner des côtes (Hywind Tampen, 15 éoliennes, 140 km des côtes, 200 m de fond) mais elle n'est pas encore industriellement mature. Ainsi que nous l’avions démontré, et que le prouve maintenant le parc de Saint-Nazaire ( en fait zone industrielle éolienne de Guérande), l'acceptation des parcs éolien (par les maires et élus locaux, pas par la population comme l'attestent les registres de la CNDP) n'a pu être acquise que grâce à des débats mensongers et notamment des photomontages des promoteurs éoliens qui minimisent grossièrement l’impact visuel des usines éoliennes : là où des allumettes étaient annoncées, ce sont de véritables murailles qui barrent l'horizon des plus beaux paysages de la presqu'île de Guérande, de Belle-Ile, Hoëdic, Houat, et même de la Baule. Avec 50 zones industrielles éoliennes au large ou plutôt auprès de nos côtes, il ne resterait rien de la beauté de nos littoraux. Par sa situation spéciale et la présence de grands corridors de migration des faunes marines et aériennes particulièrement le long des côtes atlantiques, la France a une responsabilité particulière de préservation de la biodiversité marine. Comme l'a écrit Sea Shepherd, L’éolien off-shore constitue « une menace imminente d’une ampleur telle qu’elle hypothèque l’avenir de la vie marine côtière…Au prétexte de lutter contre le changement climatique, les promoteurs de l’industrie éolienne en mer se voient accorder des passe-droits qui seraient refusés à n’importe quelle autre industrie » Les Gardiens du Large dénoncent également les mensonges propagés par le lobby éolien en termes d’emplois. Il faut mettre en balance les emplois provisoires liés à la construction des parcs (et souvent non locaux) et le faible nombre d’emplois dans l’exploitation et la maintenance avec les nombreuses destructions d’emplois inévitables dans un grand nombre de secteurs d’activités importantes et amenées à se développer (pêche durable et agro-alimentaire, tourisme, immobilier…). Notre tourisme est prospère parce que nous luii offrons la nature intacte que nous avons su préserver. Nos visiteurs iront chercher ailleurs ce qu’ils ne pourront plus trouver chez nous. D’immenses étendues maritimes parmi les plus poissonneuses seront interdites à la pêche et à la navigation. Plus encore qu'aux Pays-Bas, où les éoliennes sont plus loin des côtes, les pêcheurs se trouveront littéralement chassés de la mer. Enfin, l’argument souvent avancé du manque d’autonomie énergétique de la Bretagne est pour le moins étrange, s’agissant d’une région bien connectée aux réseaux nationaux et européens, fortement exportatrice de biens essentielles…et moins dépendante que la Région Parisienne (95% d’importations ). Comme pour l'éolien terrestre, les "parcs" font l'objet de spéculations financières et d'une valse des investisseurs. Nous aurons une ceinture de 50 parcs éoliens le long de nos côtes, ce qui représente une privatisation sans équivalent de l’espace maritime proche, avec ses implications stratégiques, marchandes, économiques, militaires …sans aucun contrôle sur les possesseurs de ces parcs ? L’un de nos meilleurs experts en matière énergétique (Jean-Marc Jancovici) déclarait devant une commission parlementaire (commission Aubert) : " L’éolien offshore aujourd’hui, c’est 25 milliards d’euros qui vont partir dans ce dispositif qui a encore moins d’intérêt que l’éolien terrestre. S’il y a un truc qu’il faut arrêter tout de suite, c’est bien ça ! "Et ceci encore "Développer en France les énergies renouvelables électriques ne présente pas le moindre intérêt sur aucun plan. Les seules bonnes énergies renouvelables dont on doit s’occuper en France, ce sont les énergies renouvelables chaleur" Par conséquent, les Gardiens du Large sont opposés à ces projets éoliens off-shore qui ne reposent sur aucune rationalité scientifique ou technique, n’ont aucun intérêt climatique (en raison du back-up carboné nécessaire à compenser leur intermittence), sont économiquement non soutenables et même néfastes à l’économie locale, dangereux pour la sécurité d’alimentation, dévastateurs pour nos paysages littoraux et la protection de leur riche biodiversité.