Partager la page

Publié le 18/01/2023 - 18h35

Bernard Dujardin

  • D - La création d’emplois locaux

  • H - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)

L’émergence économique des Antilles par l’industrialisation de son gisement d’énergie Alan Nagam FTPE Guadeloupe et Antilles Guyane Guadeloupe Éolien Offshore (GEO) (détail en annexe) La FTPE depuis 2016 travaille sur un programme économique d’émergence responsable : l’exploitation du gisement éolien de la ZEE. L’équilibre économique visé en garantit le caractère durable. Celui-ci sera obtenu par l’effet d’échelle d’un puissant courant d’exportation. GEO se propose de doter les Antilles d’une industrie intégrée productrice d’énergies décarbonées bon marché, compétitives et commercialisables sur les marchés extérieurs. Cette industrie n’a de sens économique et social que si la valeur ajoutée antillaise représente une part élevée du chiffre d’affaires. Les Régions sont en mesure de construire les flotteurs éoliens, les rotors aériens, les mouillages, d’assembler, installer et entretenir les centaines d’éoliennes flottantes nécessaires et les unités de conversion en énergies de la filière hydrogène puis de les démembrer en fin de vie. Le contrôle de la chaîne de valeur sera partagé entre le pôle industriel régional pour deux tiers et les industriels métropolitains pour un tiers. L’étude de préfaisabilité de GEO projette prudemment la création d’au moins 15 000 emplois nets d’une qualification moyenne d’un niveau élevé au sein d’une organisation à haute productivité. Les questions du sous-emploi structurel et de l’exil des jeunes seront réglées. La démographie se redressera. Emplois Pôle industriel PME TPE Fabrication Chantier Sidérurgie TM O & M H2 EM directs 100% 2 000 1 500 1 000 1000 1000 500 1000 indirects 50% 50% 1 000 1 000 500 500 600 400 600 induits 10% 90% 500 250 250 300 500 200 200 (Fabrication : nacelles, pales et mouillages. Chantier (naval) : flotteurs. TM : travaux maritimes et connexion à la terre. O & M : gestion et maintenance. H2 : filière hydrogène. EM : électrométallurgie) La démarche GEO s’inscrit dans la politique européenne « d’une stratégie de l’UE pour exploiter le potentiel des énergies renouvelables en mer en vue d’un avenir neutre pour le climat » du 19 novembre 2020. Le Pacte vert vise l’installation de 300 GW d’éolien marin européen en 2050. La France, première puissance maritime de l’UE, a les moyens d’en réaliser le tiers. Les 30 GW de l’équilibre économique de GEO pouvaient paraître inaccessibles en 2017. Ils se révèlent cohérents avec le Pacte Vert pour l’UE. La prospective raisonnée conduite par la FTPE se révèle pleinement réaliste. Caractéristiques de Guadeloupe Éolien Offshore GEO Producteur d’énergies de substitution au carbone Équilibre économique atteint à moyen terme Énergies produites à un coût compétitif sur les marchés Exploitation des alizés de la ZEE au-delà des 12 nm À raison de 10 MW minimum sur 1 à 2 km2 Coût maximal du MWh primaire extrait 30 € compétitif avec un baril à 60 $ Seuil de l’équilibre économique (effet d’échelle) Nécessite une puissance installée de 30 GW Coût d’investissement (capex) 1 M € par MW maximum Construction des éoliennes flottantes en Guadeloupe Valeur ajoutée locale : 2/3 de l’investissement Chantier naval sans forme de construction Port-Louis disponible sur le modèle Marie-Galante Production de biens à contenu énergétique Acier électrique qualité navale (~500 kt/an) Production d’énergies de substitution Filière électrolyse de l’eau : hydrogène, ammoniac… Marché antillais Autoconsommation et transition énergétique Marchés d’exportation faits d’énergies de substitution aux énergies carbonées et de biens à fort contenu énergétique Énergies de mobilité sous forme d’hydrogène HP et liquide, d’ammoniac agricole et marin (soute)… Acier et éoliennes flottantes… Les implantations de GEO Le programme GEO structurera un aménagement du territoire dynamique des régions antillaises avec un pôle chantier naval à Port-Louis sur le territoire du Nord Grande Terre dont la rade naturelle au sud du port de pêche est inutilisée. La signature industrielle sera limitée par l’usage unique d’énergie décarbonée, y compris dans le volet sidérurgique. D’autres sites d’activité de taille plus limitée innerveront la Martinique et la Guadeloupe. La logistique des énergies de substitution sera intégrée dans les enceintes des terminaux portuaires existants de Baie-Mahault et de Pointe-des-Grives pour l’exportation et le marché local. En mer, sur la ZEE au-delà des eaux territoriales à plus de 12 milles marins du littoral, 5 000 km2 accueilleront selon la densité d’éoliennes retenue, 30 GW et des barges FPSO (Floating Production Storage and Offloading) ancrées dans l’océan. Leurs fonctions sont de collecter et transformer l’énergie électrique, d’électrolyser de l’eau pour produire de l’hydrogène et de l’ammoniac agricole et marin. Une stratégie républicaine La mission de la République est de s’attaquer aux causes profondes du non-développement, de substituer aux soins palliatifs de l’assistanat, un moteur de croissance durable. Les Antillais n’ont pas le complexe historique des habitants du Vieux Continent. Est-ce prétentieux de leur part de vouloir répondre à un devoir d’initiative par une proposition raisonnée ? L’espoir de développement passe avant le devoir d’exemplarité qui mobilise le discours public en Métropole. La France sera exemplaire - sans nécessité de le proclamer - en s’affirmant comme un des tout premiers pays exportateurs d’énergie décarbonée bon marché grâce aux espaces maritimes éventées de son immense ZEE. Les Antillais adhèrent avec enthousiasme à ce projet national d’avenir. GEO peut servir de modèle au pays pour donner le coup de barre indispensable vers une reconquête des chaînes de valeur industrielles et une accélération de la transition énergétique réelle, socialement acceptable.