Publié le 18/12/2022 - 12h22
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A - Une réduction du fret national et du commerce extérieur, ainsi qu’à une baisse significative de l’activité industrielle nationale. Ce scénario entraînerait une baisse drastique de nos consommations de biens manufacturés et de nos besoins en construction, grâce à des comportements et des modèles d’organisation beaucoup plus sobres.
J'hésite entre A et B. Là encore, la formulation risque de faire peur... Notre mode de vie et de consommation actuel est basé sur une production délocalisée qui a externalisé les pollutions, mais également les emplois et compétences . La baisse nécessaire de nos consommations de biens manufacturés ne générera pas une baisse de l'activité industrielle nationale, elle doit passer par une réorientation de notre production et de notre industrie nationale. Cela peut se réaliser sans pour autant une réindustrialisation massive qui ne soit pas pensée, en renforçant l'investissement, l'emploi et l'innovation pour une production moins energivore et moins carbonée. Le fret sera réduit de fait par la démondialisation, par une production plus locale et par l'abandon de la production à flux tendu et l'exigence des délais de livraison, générés par l'idéologie du "toujours plus, toujours plus vite". Cela nécessitera d'organiser un questionnement sociétal sur nos modes de consommation (quantité, qualité, prix, durabilité, réparation, réemploi, ...) Bien entendu, la publicité joue un rôle majeur en amont à cette réorientation sociétale, et il faudra légiférer sur la légitimité de ce matraquage publicitaire entraînant une consommation convulsive néfaste à tous. Qu'est-ce qui légitime un SUV de 300kg pour transporter une personne de 75kg ? Pourquoi des véhicules vantant la vitesse alors qu'on souhaite réduire la vitesse sur route ? ...
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