Publié le 23/11/2022 - 21h50
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Réponse D: Autre proposition qui serait un mélange de B et A. Il faut traiter le problème secteur industriel par secteur industriel : 1. relocaliser les productions stratégiques. La crise du covid nous a rappelé qu'avoir nos produits médicaux produits à l'étranger nous fait perdre en résilience. Nous sommes capables d'être très indépendants quand il s'agit de construire du matériel militaire, essayon de l'être autant quand il s'agit de répondre à nos besoins en matière de santé (médicaments, accessoires et appareils médicaux...), et d'agriculture (engrais, pesticides, pièces de rechange de machines agricoles...). Évidemment pour baisser notre impact carbone se posera la question de comment consommer moins de tout cela, cela impliquera donc des politiques de sobriété (faire de la prévention pour diminuer nos besoins de santé, produire moins de viande et faire plus de bio pour diminuer nos besoins en pesticides, etc.) ; 2. relocaliser ce qui est décarbonable chez nous. Si un type de produit dépend d'un processus industriel fortement carboné dans le pays où il est produit (ex: des ordinateurs montés par une chaine d'assemblage 100% électrique dans un pays plein de centrales à charbon), il peut être bon de relocaliser cette production en France si ce processus y est moins carboné (autre exemple, si on décide d'investir dans la production d'hydrogène par électrolyse, on pourrait relocaliser la production d'engrais azotés). Note: Les activités concernées par ce point (2.) resteront très probablement marginales, parce que 1) nous n'avons pas beaucoup de matières premières chez nous, or, c'est généralement ce qui rejette le plus de GES, loin devant les processus de fabrication, 2) importer des matières premières pour les usiner chez nous, cela nécessite d'importer de plus gros volumes, ce qui rajoute une contrainte sur le plan carbone, 3) si ces relocalisations ne suffisent pas à diviser par 5 l'impact carbone de notre industrie, il faudra compenser avec de la sobriété (baisse de la production), et donc imposer une contrainte supplémentaire susceptible d'affecter la rentabilité de la relocalisation... ; 3. lorsqu'il n'y a pas de différence d'impact carbone entre l'industrie distante et sa version locale, relocaliser, ou pas, en fonction d'autres objectifs qu'on pourrait avoir (relocaliser quand on sait que la compétence existe chez nous pourrait s'inscrire dans un plan de diminution du chômage, par exemple, ou, bien, lorsqu'on sait qu'on n'a pas la compétence et que ce serait trop coûteux de la développer, ne pas relocaliser...) ; 4. ne pas relocaliser les productions qui ne sont pas stratégiques, et dont la relocalisation impliquerait une augmentation des émissions. Dans ce cas le seul moyen de diminuer notre impact carbone sera par la sobriété : soit on remplace un produit par un produit équivalent moins carboné (ex: bannir les meubles en métal et en verre, importer des meubles en bois à la place), soit on diminue la quantité de produits qu'on consomme (par exemple en imposant des durées de vie plus longues, en interdisant certaines pratiques marketing qui poussent à la surconsommation...).
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