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Publié le 26/10/2022 - 23h02

Rémi Montgomery

  • B - Une réindustrialisation massive, corrélée à une réduction du fret national et du commerce extérieur. Ce modèle suppose des investissements massifs dans l’industrie française et une augmentation des besoins énergétiques associés

Je suis favorable à une réindustrialisation qui permettrait de recréer de l'emploi qualifié et décent en France (préférable à la prolifération de l'emploi précaire proposé par Uber Eats) tout en diminuant l'empreinte carbone de la France en substituant des productions bas carbones aux productions carbonées importées, comme le souligne le rapport RTE. Il y aurait aussi un intérêt à exporter nos produits industriels pour décarbonner à l'étranger tout en enrichissant la France en comptant sur nos atouts qu'il faudrait maintenir (production nucléaire massive, bas carbone et bon marché). Le scénario de réindustrialisation de RTE permettrait ainsi de dégager un excédent commercial de 200 milliards d'euros par an d'ici 2050 tout en évitant l'émission de 900 Mt de CO2. Il n'est pas certain toutefois que le fret national serait pour autant réduit car il faudrait transporter certains produits d'une région à l'autre en France. En outre, la France pourrait rester un pays de transit pour les marchandises de l'Union européenne (entre l'Espagne et l'Europe du Nord par exemple). Une réduction des flux de marchandises liés aux imports est cependant à prévoir. En outre, pour éviter que les flux résiduels continuent de passer par la route (avec l'impact environnemental et les nuisances bien connues que cela engendre), il faudrait développer le report modal vers le train (ou le transport fluvial s'il est possible de le décarboner).