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Publié le 29/10/2022 - 06h24

momo

  • A - Une réduction du fret national et du commerce extérieur, ainsi qu’à une baisse significative de l’activité industrielle nationale. Ce scénario entraînerait une baisse drastique de nos consommations de biens manufacturés et de nos besoins en construction, grâce à des comportements et des modèles d’organisation beaucoup plus sobres.

Encore une fois la question est très mal posée ! De toute façon, il faut plus de sobriété dans chacun des trois niveaux. Le commerce extérieur en premier lieu. Évidemment c'est un non sens total d'acheter des produits manufacturés ou agricoles venant de l'autre bout du monde parce que moins cher à produire (grâce à la main d’œuvre à bas coût) et aux économies d'échelle (conteneur massif contenant des monceaux de produits). Au niveau du fret national, la aussi la sobriété est possible, en rationalisant les lieux de production et les lieux de consommation. C'est valable évidemment pour les produits agricoles mais aussi plus divers et "industriels" au sens de manufacturés qui doivent être produits au plus proche de là ou ils sont utiles. Alors oui ça enlève des économies d'échelle car on multiplie les lieux de production mais dans des unités de taille plus réduite (mais en rognant la marge des actionnaires, il est possible de flécher les financements là ou c'est utile). De plus plus de lieux de production mais à "taille humaine" ne sont pas forcément plus consommateurs au global (surtout si on désindustrialise et remanufacture les choses avec la participation (et donc le temps dispo) pour que les citoyens se resaississent du faire de leur propre main (DIY, fablab, ...) Concernant le fameux "désert industriel français", marotte politique depuis plusieurs décennies (et dans une certaine mesure une réalité. Je refuse de mettre B car la question est très mal tournée, il ne faut pas une "réindustrialisation massive" mais une réindustrialisation (ou "remanufacturation") modérée, locale et planifiée. La encore aux dépends des économie d'échelle et surtout pas dans le modèle de la grande usine en ZA mais plutôt du réseau d'entraide et surtout et avant tout par la réduction de la demande en privilégiant le réemploi (réseaux locaux de troc et de dons) et la réparation (réseau repair café super). Et en supprimant la publicité qui génère des faux besoins pour des objets si vite achetés, si vite oubliés dans un coin du garage.