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Repartir des fondamentaux

CLEMENT

14/11/2022 - 19h33

Politiques, médias - et donc grand public - se focalisent sur éolien et photovoltaïque, qu'il ne faut pas renier, mais qui ne sont qu'une toute petite partie de la question. Focaliser là-dessus nous fait perdre du temps pour attaquer les vrais problèmes. Il faudrait que chacun ait conscience des faits basiques : - la France n'est pas le monde, et les généralités valables ici (en Allemagne par exemple) ne le sont pas ailleurs (en France par exemple). - les basiques, c'est où se situent les émissions de GES en France (et où se situent les puits de GES - ou plutôt leur diminution - en France ou par la France - les plastiques et nitrates que nous rejetons à l'océan par exemple) - une fois ceci connu, l'étape basique suivante est de connaître les diverses solutions accessibles dès maintenant (on peut toujours attendre une hypothétique solution de stockage de masse de l'électricité... le problème, c'est maintenant. Si on trouve la solution de stockage de masse de l'électricité, ce sera du bonus. Et la production d'électricité n'est pas le souci majeur - lire le SNBC par exemple) Ensuite, on procède avec méthode, et non par électoralisme pour flatter telle ou telle frange idéologique : - on regarde les avantages et les inconvénients de chaque solution (pour en revenir au stockage de l'électricité, les solutions actuelles sont néfastes pour l'environnement si on s'en sert massivement) - on trie par efficience économique et écologique (coût par kg d'eqCO2 par exemple) - on examine la faisabilité et on met en place les moyens pour régler les soucis éventuels (par exemple, l'isolation renforcée du bâti est un levier très efficace : mais il faut les professionnels et l'approvisionnement en matériaux pour faire massivement, sans compter les financements) Je conseille à chacun de lire attentivement le Schéma National Bas Carbone, et, même si la production d'électricité n'est pas le cœur du problème, les rapports du RTE (sans le biais de confirmation déformant des supposés "Verts").

  • Hibou

    07/12/2022 - 18h22

    Cet échange de commentaires est au coeur de la problématique. Oui la priorité est de réduire nos émissions de GES plus particulièrement notre dépendance aux énergies fossiles (gaz et petrole) dans le transport, le tertiaire/résidentiel, l'industrie. Coté consommation les leviers sont nombreux: réduction des déplacements individuels au profit de solutions collectives (TER, bus EnR), des loisirs /vacances sans voiture, circuits courts pour l'alimentation, plafonnement des loyers dans les grandes métropoles, développement de crèches, de maisons de santé de proximité, isolation, ventilation et chauffage à faible émission GES dans le résidentiel/tertiaire, dans les batiments publics, préservation voire augmentation la surface de nos puits de carbone (forêts, prairies, zones humides) en particulier nos terres agricoles, stopper l'extension des ZAC en périphérie de nos villes....Corrolaire coté production: améliorer les rendements énergétiques de nos moyens de productions à faible émission GES (nucléaire, thermique), valoriser les pertes d'énergies (chaleur fatale), développer le solaire thermique, le bois énergie pour les réseaux de chaleur (résidentiel/tertiaire, industrie) en solution complète ou hybride en substitution aux énergies fossiles, utiliser les (grandes) surfaces bâties existantes à l'entrée de toutes nos villes pour capter l'énergie solaire sous forme thermique ou PV. Développer les solutions selon les ressources locales (bois, biogaz, petite hydraulique sur les réseaux d'adduction ou d'asainissement)

  • Bichon

    21/11/2022 - 15h28

    Si on suit votre raisonnement, on regarde là où on émet des GES et c'est là qu'il faut agir, alors cette consultation sur le MIX énergétique est presque superflue et on a pas besoin de se poser la question du nucléaire puisqu'il n'émet pas de GES comme s'il n'avait aucun autre inconvénient. Or la question se pose puisque même RTE envisage 3 scénarios sur 6 sans nouvelle centrale nucléaire et montre que dans tous les cas il faut augmenter considérablement les énergies renouvelable type éolien et photovoltaïque, rappelons que le nucléaire n'est pas une énergie renouvelable que la France ne possède pas de réserve d'uranium exploitable, ces réserve étant à 31% en Australie, et 21% en Russie + Kazakhstan on ne peut donc pas parler d'indépendance énergétique de la France via le nucléaire. La SNBC nous indique que 47% des émissions de GES le sont dans le transport et l'industrie quand on sait que pour diminuer ces émissions on aura besoin d'électrifier les procédés dans ces deux domaines on voit bien que la manière dont on va produire cette électricité est fondamentale et devient d'une certaine manière le cœur du problème contrairement à ce que vous dites.