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Stop au romantisme des énergies renouvelables et à l’absence de rationalité économique

Energie et Environnement en Débat dans l'Aisne et la Marne

09/01/2023 - 10h44

L’association « Energie et environnement en débat dans l’Aisne et la Marne » (EEDAM ) a analysé depuis juillet 2022 les décisions prises durant les 30 dernières années par les 19 ministres de l’environnement qui ont transformé un Ministère technique de l’Equipement, du Transport et du Logement en un ministère de l’Ecologie, dont celles de Brice Lalonde qui a initié ce mouvement et le regrette profondément aujourd’hui avec le recul sur ces décisions. L’affirmation a priori des vertus de l’éolien terrestre plein champ, voire du solaire à terre dans les champs au sein d’un des patrimoines les plus anciens de l’Europe, et jamais démontrée par une étude d’impact objective et indépendante avec des solutions renouvelables alternatives est fondée sur le romantisme de 2 partis politiques scellé dans un accord politique en 2011 et sur les affirmations systématiquement biaisées, mais surtout incomplètes des promoteurs qui balaient d’un revers de main les questions posées lors des réunions de « pseudo-concertation »… quand il y en a. …. EEDAM a identifié les principales raisons de cette situation : • Les élus locaux comme nationaux disposent de très peu d’information sur ces sujets , comme l’a rappelé récemment Yves Bréchet, et de quasiment aucune études objectives et indépendants exigées ( bilan socio-économique complet et comparatif )pour une décision de cette importance industrielle et stratégique ; • Les outils de l’Etat et notamment RTE et CRE sont concentrés quasi exclusivement sur la production et la distribution d’électricité qui représente moins de 25% de l’énergie consommée en France ; • Les erreurs principales du rapport RTE Horizon Energétique 2050, qui apporte part ailleurs des informations précieuses comme celui de l’ADEME Transition énergétique 2050 sont les suivantes : - Pas de réflexion sur la décarbonation des 75% de consommation énergétique en dehors de l’électricité au point de proposer une augmentation des radiateurs électriques alors que les pompes à chaleur fournissent le même service pour 4 à 5 fois moins d’énergie électrique… - Pas d’analyse de décarbonation suivant les usages : une réflexion sur la chaleur ( 47% des usages) et la mobilité ( 31% des usages) est d’autant plus importante que des solutions existent (Détails disponibles sur le site www.éedam.fr) mais ne sont passez développées de façon industrielle en amont (fabrication) et en aval ( mise en œuvre et maintenance) - Les pompes à chaleur, la géothermie, la biomasse, les biocarburants et les biogaz peuvent fournir en 2050 42,5% de nos besoins énergétiques à condition de mettre en œuvre un plan industriel, comme celui du nucléaire, pour reconquérir notre souveraineté énergétique mise à mal depuis 2012 - Contrairement aux idées reçues ces énergies ne mobiliseront à l’horizon 2050 que 1 à 2 % de la Surface agricole utile française (Agriculture, Elevage, Forêts, Plantation) qui est de 94% du territoire national, 48% en Allemagne avec une SAU/hbt 3 fois plus faible que la France et fourniront un complément de revenu aux agriculteurs avec de véritables énergies vertes : Les bénéfices écologiques de ces plantations ( biodiversité, captation du C02,..) ont été démontrés dans les scénarios 3 et 4 de l’ADEME. L’absence des ordres de grandeur, des analyses multi-critères et des principales solutions disponibles créé un biais majeur dans la concertation en cours que renforce certains scénarios comme celui de Negawatt : • Qui sait aujourd’hui que toutes les éoliennes de France fournissent moins d’énergie que toutes les pompes à chaleur, absentes du débat… alors que financées par l’ADEME….? • Qui sait que la puissance éolienne installée en France est égale à 30% de la puissance nucléaire installée, à 7% de la production d’électricité et moins de 2% des besoins énergétiques et qu’elles sont financées par 40% de la facture d’électricité des Français ? • Qui sait que la production d’énergie éolienne a baissée de 7% en 2021 alors que la puissance installée a pourtant augmenté de 7%, préfigurant les prochains épisodes anticycloniques ? • Qui sait que l’énergie produite par un champ éolien de 20 mâts ( 50 MW) soit 1/100ème d’un site nucléaire va générer de nombreuses pertes en ligne ( effet joule) sur les réseaux BT et MT alors que l’énergie des centrales nucléaires et des barrages sort sur des lignes THT qui ont des pertes en ligne beaucoup plus faibles par kWh produit ?