Energie
Thème 2 : Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ?
2.7 - Le développement de l'hydroélectricité
Si la filière hydroélectrique occupe historiquement une place essentielle dans le système électrique français, il apparaît pour autant difficile d’envisager une augmentation significative des capacités de production car son potentiel est déjà largement exploité et les projets les plus importants présentent des impacts forts sur l’environnement.
Pour répondre aux évolutions du système électrique, il sera nécessaire de développer des installations permettant le stockage d’électricité : les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). RTE estime ces possibilités de développement à 3 GW en plus des 6 GW actuellement installés.
En plus des installations de production et de stockage hydrauliques existantes, faut-il selon vous (1 réponse au choix) ?
- Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets;
- Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle ;
- Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

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Publié le 14/11/2022 - 21h00
Laurent Guyon
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Dans un contexte de dérèglement climatique avec des assecs importants et des cours d'eau qui ne remplissent plus leur rôle suite aux nombreuses modifications morphologiques, il est inconcevable de créer de nouveaux obstacles au bon fonctionnement des cours d'eau. Limitons nous à l'existant et supprimons les ouvrages sans usages.
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Publié le 14/11/2022 - 18h13
Villarmand
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Le contexte de crise énergétique que nous vivons , mais aussi l’avenir, nous commandent d’agir pour une réelle diversification des sources d’énergie : atome, éolien, solaire, hydrogène et hydroélectricité grosse et petite. L’énergie abondante et peu chère doit être considérée comme un bien commun. Et son accès pour tous garanti. Aucune possibilité n’est à négliger. Dans ce contexte, la petite hydroélectricité fournie par les moulins doit être envisagée. Elle pourrait être produite pour de l’autoconsommation individuelle mais aussi dans le cadre d’autoconsommation collective locale , décentralisée, conjuguant le solaire, l’éolien et l’hydroélectricité lorsque les conditions sont remplies.
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Publié le 14/11/2022 - 17h49
MIKAFD03
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Contrairement aux idées reçues, l'hydroélectricité est une énergie renouvelable certes mais ce n'est pas une énergie verte. Elle entraîne des impacts néfastes sur les milieux aquatiques et sur la biodiversité associée à ces milieux : - la création de seuils et de retenues provoquant une rupture de la continuité écologique et sédimentaire, un réchauffement de la température de l’eau, une accumulation des sédiments, une concentration des substances polluantes dans la retenue, concentration dont les effets sont multipliés lors des chasses. - une réduction des débits sur les tronçons court-circuités provoquant une diminution des habitats par celle du débit, une altération de la qualité de l’eau (thermie, taux d’oxygène…) et par conséquent des modifications de la faune et de la flore. - des mortalités de poissons parfois très importantes lors du passage dans les turbines. - des impacts ponctuels et forts, lors des opérations de vidanges nécessaires à l’entretien et au fonctionnement de la centrale hydroélectrique. - le non-entretien des passes à poissons par l’exploitant. La production énergétique d’origine hydroélectrique représente une part non négligeable d’électricité en France et il s’agit d’une énergie renouvelable, il convient donc de chercher à optimiser l’existant, sous réserve de non dégradation. Eu égard aux impacts sur les cours d'eau dont une majorité sont loin du bon état exigé par la DCE, la création de nouveaux équipements n'est pas souhaitable notamment des projets de très petite hydroélectricité. En effet, elle est peu productive, difficilement contrôlable, au service des intérêts privés et générant de forts impacts pour le cours d’eau au regard de la faible production électrique obtenue. Enfin, dans la perspective du réchauffement climatique qui prévoit une diminution du débit des cours d'eau jusqu'à 40%, des projets qui pourraient être rentables aujourd'hui ne le seront certainement plus demain avec des préjudices irréversibles pour les milieux aquatiques.
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Publié le 14/11/2022 - 17h38
BD
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Les infrastructures hydro-électriques sont déjà très présentes sur nos cours d'eau et c'est un massacre. le fractionnement des cours d'eau, la création de barrages et le "tubage" de l'eau dans des conduites forcées détruisent la biodiversité et favorisent le réchauffement climatique (moins d'eau dans les cours d'eau, végétation alentour qui ne se développe plus etc...). L'amélioration des rendements des équipements existants est la solution, de même que de ne pas utiliser l'eau des barrages hydro-électriques pour arroser tout l'été par 40° du maïs subventionné et se retrouver sans eau en hiver pour produire de l'électricité comme c’est actuellement le cas dans les Pyrénées, et sans doute ailleurs aussi. Maïs qui soit dit en passant et la céréale qui est la plus consommatrice d'eau... il serait temps de changer de modèle agricole pour toutes ces plaines de piémont.
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Publié le 14/11/2022 - 16h49
CLEMENT
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
L'avantage de l'hydroélectricité, c'est que c'est un moyen de production pilotable (ajustable à la consommation de chaque instant, condition sine qua non pour avoir une tension fixe et stable dans le pays). Tant qu'il y a de l'eau. A noter un petit volant de stockage : les STEP (barrage haut et barrage bas, quand trop de production - beaucoup de vent et de soleil par exemple - on se sert de l'électricité en trop pour pomper l'eau en haut, quand pas assez, on turbine vers le bas pour produire de l'électricité). Le potentiel est faible (cela ne résoudra pas le problème de non-pilotabilité de l'éolien et du solaire) mais pas négligeable. L'UE avait mené une étude là-dessus (il s'agissait d'utiliser des barrages existants par trop loin à vol d'oiseau l'un de l'autre et à des altitudes différentes, et de les relier par des canalisations de façon à les transformer en STEP). https://publications.jrc.ec.europa.eu/repository/bitstream/JRC81226/ldn…
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Publié le 14/11/2022 - 16h16
etienne.d
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
L'existant suffit pour compenser les variations de consommation journalier et hebdomadaire. C'est pas la peine de dépenser des fortunes, le potentiel de stockage EnR est minuscule par rapport aux besoins (intersaison)
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Publié le 14/11/2022 - 15h32
Picaudé
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Les milieux aquatiques sont l'objet de multiples agressions qui s'accumulent depuis des siècles : structuration des cours d'eau (redressements par élimination des courbes, prélèvements de blocs et de graviers, digues latérales, digues transversales), pollutions (pesticides, perturbateurs endocriniens, médicaments), changement climatique (étiages et crues plus sévères, réchauffement de l'eau). La biodiversité des milieux aquatiques d'eau douce est celle qui chute le plus rapidement (-83 % au niveau mondial, depuis 1970 - https://www.wwf.fr/sites/default/files/doc-2022-10/LPR%202022%20VFINAL_…, page 36). Il est indispensable, à minima, de préserver ce qui reste.
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Publié le 14/11/2022 - 15h15
gabin.jesus@gmail.com
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
90% de l’hydroélectricité produite actuellement provient des 400 concessions de l’état, autrement dit la petite hydro représente 87% des installations pour moins de 10% de l’énergie produite. Les sites permettant l’installation de telles centrales sont déjà intégralement équipés et le potentiel de développement repose uniquement sur les microcentrales. Leurs impacts environnementaux ne sont pas pour autant « micro » puisque ces installations sont souvent implantées sur des petits cours d’eau de montagne aux débits modérés et nécessitent donc des tronçons court-circuités importants pour maximiser le dénivelé et de turbiner la moindre goutte d’eau pour être rentable. Au final, il n’y a que le débit réservé qui coule entre les cailloux sur les kilomètres court-circuités par l’ouvrage pendant 80 à 90% du temps ; débit vraisemblablement insuffisant à en juger l’état des peuplements piscicoles en aval des prises d’eau. Les projets retenus dans les appels d’offre du ministère de l’écologie ne font pas exception et sont pour la plupart situés sur des zones à forts voir très forts enjeux environnementaux : le choix des sites se fait uniquement sur des critères techniques et économiques. Les microcentrales n’apportent rien en termes d’équilibre des réseaux et le coût de production des nouvelles centrales est important ; celles-ci ne sont viables que grâce aux aides financières de l’état. La PPE estime qu’il est possible d’augmenter la puissance installée de 3.5 à 4.7% d’ici 2028 dont 60% par de l’amélioration de l’existant ; le potentiel énergétique des nouvelles installations est donc quasiment négligeable. En résumé, le ratio coût / bénéfice est clairement défavorable à l’installation de nouvelles centrales hydroélectriques, que ce soit en terme économique ou écologique : mieux vaut se limiter à optimiser l’existant. Même essayer de développer des projets avec un « potentiel significatif » et une « sensibilité environnementale quasi-nulle » (Cf réponse 2) semble risqué au regard des faibles bénéfices attendus.
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Publié le 14/11/2022 - 14h38
hydromail@gmx.fr
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Dans le contexte de crise énergétique même les très petites installations ont du sens et l'équipement peut permettre aussi d'équiper ces nombreux seuils avec des ouvrages de continuité écologique. Compte tenu des améliorations techniques, on peut valoriser le patrimoine avec une valeur ajoutée énergétique tout en limitant l'environnement.
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Publié le 14/11/2022 - 14h36
Mick C
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
Pour sortir de la dépendance du nucléaire ; l'aménagement de nouveaux sites doit combiner les 2 : potentiel significatif ET présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
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