Energie
Thème 2 : Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ?
2.7 - Le développement de l'hydroélectricité
Si la filière hydroélectrique occupe historiquement une place essentielle dans le système électrique français, il apparaît pour autant difficile d’envisager une augmentation significative des capacités de production car son potentiel est déjà largement exploité et les projets les plus importants présentent des impacts forts sur l’environnement.
Pour répondre aux évolutions du système électrique, il sera nécessaire de développer des installations permettant le stockage d’électricité : les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). RTE estime ces possibilités de développement à 3 GW en plus des 6 GW actuellement installés.
En plus des installations de production et de stockage hydrauliques existantes, faut-il selon vous (1 réponse au choix) ?
- Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets;
- Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle ;
- Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

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Publié le 17/01/2023 - 18h37
JML
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
L’hydroélectricité a l’immense avantage d’être pilotable et pas variable, c’est-à-dire disponible à la demande pour faire face aux besoins. En cela est très complémentaire aux énergies renouvelables en contribuant à abaisser leur bilan carbone. La petite hydroélectricité en particulier [mot modéré] toutes les cases de l’énergie « idéale » : renouvelable, flexible, fluctuante mais pas intermittente, participant à la lutte contre le dérèglement climatique, sécurisée, répartie, participant ou générant le multi-usage des rivières, s’exportant dans le monde entier… quelle énergie peut en dire autant ? Le potentiel mobilisable de la filière est estimé à 12 TWh dont la moitié en petite hydroélectricité (c’est-à-dire que nous pourrions au mieux et en théorie doubler le parc actuel de petite hydroélectricité). Cela ne suffirait en aucun cas à couvrir les besoins en électricité estimés à 645 TWh en 2050. La consommation d’énergie devrait baisser à l’horizon 2050 (voir bilan prévisionnel de RTE 2050) mais la demande en électricité devrait augmenter de 35%. Cela s’explique par les transferts d’usage, les efforts en matière d’efficacité énergétique, et la réindustrialisation du pays. Dans tous les scénarios envisagés, l’hydroélectricité devrait se maintenir à 9 ou 10% du mix à horizon 2050. Les freins au développement ne sont pas techniques, ni économiques mais idéologiques. L’ADN du petit producteur d’hydroélectricité est profondément écologiste. La petite hydro durable est un moyen parmi d’autres pour lutter contre le réchauffement climatique. On nous reproche essentiellement de ralentir les poissons migrateurs qui doivent remonter les rivières pour frayer. Ces critiques sont infondées. Les producteurs sont au chevet des poissons migrateurs depuis longtemps, ils agissent quotidiennement pour leur venir en aide, pour les aider à remonter plus vite (en construisant des passes à poissons), à franchir les obstacles sans se blesser (en installant des turbines ichtyocompatibles, grilles à faible espacement de barreaux), à les protéger pendant les crues (dans nos biefs), à leur offrir un refuge pendant les sécheresses (canaux d’amenée), eux qui ont tant de défis à relever : réchauffement de l’eau (+3° sur la Loire), pesticides, perturbateurs endocriniens, surpêche, crues et sécheresses plus fréquentes …. Loin de détruire la nature, les petites centrales aident la vie dans les rivières, favorisent et protègent la biodiversité et facilite l’usage collectif de ce bien commun qu’est l’eau (les barrages pratiquent le multi usage depuis plus d’un siècle). La nature nous aide et nous l’aidons en retour. Les militants écologistes les plus extrémistes sont les pires ennemis de l’écologie durable.
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Publié le 17/01/2023 - 18h35
basy
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
oui mais quand il manquera d'eau?
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Publié le 17/01/2023 - 18h27
moa
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
l existant étant nul ou presque c'est bon pour la biodiversité de nos iles
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Publié le 17/01/2023 - 18h23
AntoineB
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
Par sensibilité environnementale, j'entends biodiversité, mais aussi effets sur l'accessibilité de l'eau douce. Si des projets de barrages mettent à mal l'approvisionnement en eau douce, c'est dangereux
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Publié le 17/01/2023 - 18h21
CDubois
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
les cours d'eau doivent subvenir à de multiples usages dont certains (boire, par exemple) sont vitaux à échelle de quelques heures à quelques jours, alors que l'électricité ne l'est pas ou du moins pas dans les mêmes délais et ni la même portée. Une optimisation intelligente de l'existant , en performance comme en capacité peut cependant apporter beaucoup aux autres EnRs car ces installations présentent des caractéristiques de fonctionnement très complémentaires aux énergies intermittentes (solaire, éolien, etc..) tout comme aux énergies difficilement adaptable aux variations de consommation, comme le nucléaire. Elles sont un atout essentiel en France tant que le dérèglement climatique le permet. Celui-ci doit d'ailleurs être pris en compte d'ores et déjà dans la conception de cette "optimisation", crues, sècheresses, etc..
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Publié le 17/01/2023 - 18h13
JonathanF
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Sous condition de permettre une aide au porteurs de projet pour mettre en place des passes à poissons ou autres équipements garantissant la continuité écologique.
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Publié le 17/01/2023 - 18h12
M.Ch.
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
De nouveaux projets se feront forcément dans des sites de montagne protégés et entraîneront des dégâts sur la biodiversité
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Publié le 17/01/2023 - 18h11
JTARDY
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Dans un monde qui va dépendre beaucoup plus de l'électricité, la compétitivité économique de la France dépendra du prix de l'électricité. L'enjeu est donc d'abord d'en avoir suffisamment et donc de ne pas se fermer des portes (car, ce qui est rare est cher). Ensuite d’avoir le mix qui permet d’atteindre réellement un prix bas quels que soient les imprévus (donc ne pas dépendre d’une seule technologie). Le réchauffement climatique menace l’ensemble des espèces vivantes sur terre. Si on rate ce premier défi, la sensibilité environnementale ou autre n’a plus aucune espèce d’importance.
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Publié le 17/01/2023 - 18h11
Michel R
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
Les ouvrage destinés au stockage (le barrages !) on eu un impact important qui a été ignoré dans l'après guerre tant le besoin d'énergie était important. Refaire de grands projets serait continuer dans cette voie, mais il devrait être possible de développer la partie petites installations mentionnée dans le choix C
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Publié le 17/01/2023 - 18h10
Thierry B.
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
Des seuils existants sur les cours d'eau pourraient être équipés de turbine, même sur des petites chutes (des progrès ont été faits en matière de rendement). sur les sites existants, un remplacement des turbines par du matériel plus performant pourraient permettre des gains de production.
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