Faire une proposition sur un thème en débat
4.2 - Quelle proposition souhaitez-vous faire sur le thème "Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ?"
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Stockage
David Dieffenthaler
18/01/2023 - 23h58
Baseload nucléaire + les EnR disponibles + stockage pour les variations rapides. Nous pouvons stocker de l'énergie cinétique, potentielle, de la chaleur, de l'électricité sous forme électrochimique, ou h2. il faut développer le stockage pour permettre de compenser les variations de charge rapides du réseau.
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Planification des Systèmes Energétiques Renouvelables Intelligents
TdL
18/01/2023 - 23h52
Conformément aux engagements mondiaux et européens pour tenter de maintenir le réchauffement climatique entre 1,5°C (objectif devenu extrêmement difficile à tenir au vu des émissions mondiales de GES) et 2°C (objectif atteignable par un changement radical des politiques d’émissions mondiales de GES), la France, l’Europe et le monde devront atteindre une réelle neutralité carbone d’ici 2050. Ceci impose une réduction effective des émissions totales de GES de la France de l’ordre de 5% chaque année, parfaitement faisable si elle résulte d’une politique rationnelle de sobriété générale et d’augmentation d’efficacité permettant de réduire de moitié au moins la consommation finale totale de la France d’ici 2050 par rapport à 2015, ce qui implique une division par trois de la consommation d’énergie primaire (scénarios Ademe S1, S2). Tout autre scénario présente des risques de sortie de route climatique et est à éviter (le scénario S3 pourrait convenir en adoptant la structure SERI pour accroître l’efficacité technique générale). L’architecture générale des Systèmes Energétiques Renouvelables Intelligents (SERI) repose sur une approche intersectorielle d’optimisation des flux d’énergie renouvelable pour couvrir l’ensemble des consommations utiles avec le minimum de pertes d’énergie et d’excès/déficit non critiques pour la stabilité des réseaux de chaleur-froid, d’électricité, de gaz décentralisés couplés entre eux, aux stockages correspondants et aux mobilités efficaces. De par leur conception holistique, ils permettent de se passer de centrales thermiques classiques et d’appoint, et de réduire fortement les capacités de stockage d’énergie : • intégration maximale des productions renouvelables thermiques, électriques, combustibles ; • extension et généralisation des réseaux de chaleur et froid 4e - 5e génération basse température, très isolés, connectés en priorité aux sources thermiques renouvelables (solaire thermique, géothermie, cogénération biomasses et biogaz, cogénération géothermique HT, unités de réfrigération à absorption solaire, pompes à chaleur géothermales) et aux sources de chaleur fatale (industries, groupes froid, datacenters, etc.) ; • stockage électrique massif horaire à journalier par stations de batteries puissantes (Na-ion surtout et Li-ion de seconde vie aujourd’hui ; Fe-air, Na-Cl2, Li-Cl2, Al-S, Li-S, etc. plus tard) installées près des postes d’injection des parcs éoliens et PV dans les réseaux HTA et HTB pour créer des lignes de transport électrique secondaires virtuelles en économisant la construction de lignes réelles, en réglage de fréquence primaire ; • stockage électrique massif horaire à journalier par les véhicules électriques connectés en V2G aux réseaux BT à domicile et sur les lieux de travail, les parcs de stationnement (service rémunérateur) à raison de 10-20 kWh/véhicule min (libre) en 10 kW, soit plusieurs dizaines de GW de puissance disponibles en permanence et plusieurs dizaines de GWh d’énergie électrique stockée, soit beaucoup plus que l’ensemble des stations de turbinage-pompage en montagne ; • stockage thermique massif journalier, hebdomadaire et saisonnier pour le chauffage BT-MT et l’eau chaude sanitaire, connectés aux réseaux de chaleur-froid, aux bâtiments collectifs et tertiaires, aux procédés industriels thermiques ; • stockage biométhane et e-combustibles annuel en réserve pour les unités de cogénération connectées aux réseaux de chaleur, les procédés chimiques (l’hydrogène est récupéré par craquage et/ou produit par électrolyse), les transports maritimes et aériens ; • déploiement généralisé des unités de cogénération biomasses, biogaz, gaz renouvelable de gazéification hydrothermale de déchets verts et de boues de stations d’épuration. L’expérience pluri-décennale du Danemark de planification démocratique de la transition énergétique démontre la pertinence et l’efficacité du déploiement des SERI menée en étroite collaboration avec les chercheurs de l’Université d’Aalborg à Copenhague. Il en résulte une grande faculté à éliminer très rapidement les combustibles fossiles et les émissions de GES, à atteindre une efficacité énergétique nationale très élevée (DK 82%, F 63%), à couvrir une très grande partie de sa consommation d’énergie finale (43%) et de sa production électrique (80%) par les EnR ; à limiter le recours à la biomasse et aux utilisations inefficaces de l’électricité (chauffage électrique résistif, pompes à chaleur individuelles). Avec le déploiement des SERI, le Danemark peut aujourd’hui gérer sans difficulté un taux de pénétration éolien et PV de sa production électrique de 53% en moyenne, dépassant 100% un nombre important de jours dans l’année, grâce à l’économie d’électricité due à l’utilisation directe de la chaleur renouvelable dans les réseaux de chaleur-froid ; aux multiples régulations locales de tension et fréquence ; au couplage des réseaux électriques aux réseaux de chaleur/froid ; au stockage par batteries et V2G ; au pilotage des demandes (smart grids) ; au stockage hydraulique en Norvège (réseau Nordpool) et plus tard dans les réseaux d’hydrogène (mais ce n’est pas une voie rentable ni efficace pour l’instant). Le Danemark est de fait le pays européen ayant le moins de pannes électriques avec le Luxembourg. Ainsi, la variabilité de l’éolien et du PV, plus prédictible que celle de la demande électrique, ne pose aucun problème dans les SERI en Europe, contrairement à certaines affirmations tendancieuses et idées reçues. La mise en place des SERI est économique et produit très rapidement (un à 5 ans) les énergies thermiques et électriques renouvelables locales indispensables pour éliminer les énergies fossiles importées, avec une baisse très rapide des émissions de GES, les EnR étant très peu carbonées (gCO2éq/kWh : éolien 4-8, PV 10-43, hydro 1-34) et leur temps de retour énergétique très court (ans : éolien 0,38-0,83 ; PV 0,8-1,1). Cette transition peut se faire par arrêt planifié des réacteurs nucléaires actuels.
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Pas de nouveaux réacteurs nucléaires et arrêt rapide des vieux réacteurs
J. Guerry
18/01/2023 - 23h38
Je suis opposé à la construction de nouveaux réacteurs nucléaires, car : - ils seront source d'une augmentation des gaz à effet de serre pour les 15 ans à venir qui sont ceux où il faut agir vigoureusement ; - ils seront un frein important au développement des énergies renouvelables ; - ils sont vulnérables aux changements climatiques, tout comme les réacteurs actuels ; - ils sont beaucoup moins résilients que les énergies renouvelables solaires et éoliennes (COVID, grèves, terrorisme, guerre, ... - avec des arrêts fortuits (3 par mois en moyenne), en plus de leurs arrêts programmés, ils sont aussi intermittents et sont beaucoup plus perturbants pour le réseau électrique et encore plus avec des EPR2 de 1 650 MW ; - leurs coûts sont sous-estimés dans le rapport RTE "Futur énergétique 2050" et, en plus, EDF ne respecte jamais les coûts qu'elle annonce (EPR Flamanville : 3 Md€ en 2006 et 19 Md€ aujourd'hui, 2 EPR Hinkley-Point : 16 Md€ en 2016 et 29 Md€ en 2022). Par ailleurs, dire que l'énergie nucléaire assure l'indépendance énergétique de la France est faux : uranium importé en totalité, éléments combustibles avec de l'uranium recyclé venant de Russie, achat par EDF d'éléments combustibles à l'américain Westinghouse, fabrication de nombreux composants importants en Italie et au Japon (dont la cuve de l'EPR de Flamanville et son couvercle), etc. Enfin, l'énergie nucléaire bien que faiblement émettrice de gaz à effet de serre par rapport aux combustibles fossiles est malgré tout une énergie polluante avec ses rejets thermiques, ses rejets d'effluents radioactifs et chimiques et ses nombreux déchets dont certains très radioactifs pendant des milliers d'années. Je suis donc pour un abandon de l'énergie nucléaire et pour un mix énergétique 100 % énergies renouvelables avec une urgence pour la sobriété et l'efficacité énergétiques.
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Développer les énergies renouvelables et le stockage
REMI BLANCHET
18/01/2023 - 23h28
C'est la cible. Il semble normal de tenter de l'atteindre directement, sans faire de détour. Les énergies renouvelables peuvent se développer rapidement. Un travail pédagogique de grande ampleur est à réaliser. Le monde énergétique a changé et les français sont restés en dehors de ces débats pendant des décennies.
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Accélérer le développement des énergies renouvelables, notamment éolien et solaire. Assurer un cadre réglementaire stable, de la visibilité et de la concertation.
Suzanne
18/01/2023 - 23h18
Accélérer le développement des énergies renouvelables, notamment éolien et solaire. Assurer un cadre réglementaire stable, de la visibilité et de la concertation.
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REDUIRE LA CONSOMMATION D'ENERGIE - PRODUIRE ET CONSOMMER LOCAL
FASPAaude
18/01/2023 - 23h16
LA FEDERATION DES ASSOCIATIONS DE SAUVEGARDE DES PAYS D'AUDE estime qu'il est possible de réduire la consommation d'énergie, en particulier en matière de transport de marchandises. Relocaliser la production, c'est réduire le transport de marchandise. Pour les échanges indispensables, il faut réduire le transport routier et développer le transport ferroviaire (ainsi que le transport fluvial). En matière de transition énergétique la population rurale subit toutes les nuisances : nuisances sonores (éoliennes) , dégradation du cadre de vie (éoliennes, champs photovoltaïques sur les terres agricoles et les milieux naturels). D'autres choix sont possibles : le solaire thermique (chauffage, chauffe eau), la géothermie, l'énergie bois, le photovoltaïque en toitures...
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Limiter la croissance du parc des véhucules électriques
xgil
18/01/2023 - 22h40
Certes remplacer les véhicules thermiques par des véhicules électriques permet de diviser par 3 la consommation d'énergie (meilleure rendement énergétique de la chaine de traction électrique). Mais l'extraction des minerais et la consommation d'énergie pour la production du nouveau parc de véhicules électriques est considérable. Il faut tout mettre en œuvre pour réduire la dépendance à la voiture individuelle : covoiturage, transport en commun, livraison à domicile, mode doux, train, location voiture, autopartage, télétravail... L'objectif sera de diviser par au moins 2 le parc de nouveaux véhicules électriques et d'inciter fortement les constructeurs à faire des véhicules moins impactants sur l'environnement : moins chers, plus petit, moins lourd, batteries plus petites, possibilité de changement de batterie, batterie externe sur remorque...
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Isoler les maisons
xgil
18/01/2023 - 22h27
L'isolation du bâtiment de la classe D à la classe A permet de diviser par 3 les consommations d'électricité et de gaz sans perte de confort. Commençons par cela !
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4.2 PROPOSITION SUR LES BESOINS EN ENERGIE
PALU
18/01/2023 - 21h33
L’État doit donner un cap au secteur énergétique en réformant le cadre régulatoire, en créant des outils favorables aux investissements de long terme, en s’appuyant sur un État qui endosse sa responsabilité de stratège industriel et qui est responsable devant les Français des choix énergétiques de long terme, en s’appuyant sur des énergéticiens qui restent des groupes intégrés, et en coordonnant au niveau de l’État une politique industrielle et technologique en lien avec les politiques énergie et climat mais aussi la recherche, l’innovation et la formation. Il dès lors essentiel d’ancrer la souveraineté, la sécurité des approvisionnements et le souci des biens communs au cœur de la politique énergétique en réduisant nos dépendances stratégiques, et de privilégier un modèle économique privilégiant l’économie circulaire pour éviter toute dépendance stratégique sobre en matériaux et matières critiques
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Pourquoi le nucléaire est un mauvais choix
E.SONCOURT
18/01/2023 - 20h30
Fabriquer de l'électricité (et plus largement de l'énergie mécanique) à partir de chaleur est un moyen archaïque (celui de la machine à vapeur), et au mauvais rendement (30 % dans une centrale nucléaire). Et faire bouillir de l'eau avec des réactions nucléaire est un moyen des plus dangereux. Je dormirais plus tranquille en ce moment s'il n'y avait pas la menace d'attaque militaire sur les centrales nucléaires ukrainiennes. Et cela peut se passer dans n'importe quel pays du monde : qui peut prévoir ce que sera la géopolitique dans 10 ou 20 ans ? Le nucléaire suppose de plus une production ultra centralisée, qui rend la production vulnérable à tout évènement accidentel ou issu d'un conflit (là aussi, la situation de l'Ukraine devrait nous interroger). Le refroidissement des centrales thermiques, quel qu'en soit le combustible, nécessite de grande quantités d'eau. Celle-ci est soit rejetée réchauffée dans le milieu naturel, soit évaporée dans des réfrigérants. Dans un contexte de réchauffement climatique, peux-t-on vraiment se permettre d'évaporer de l'eau ou de réchauffer encore un peu plus un milieu récepteur déjà fragilisé ? Lors des périodes de canicules récentes, il a été nécessaire d'arrêter certaines centrales, ou de demander des dérogations sur la température des rejets. En ce sens, l'électricité thermique est finalement aussi intermittente que les énergies renouvelables. Les centrales situées en bord de mer sont moins concernées par cet aléa, mais les côtes sont soumises aux effets du changement climatique (remontée du niveau marin, tempêtes,...) et sont par ailleurs généralement des zones densément peuplées, les espaces libres étant la plupart du temps des espaces naturels protégés ou des zones soumises à des aléas climatiques. La durée de construction des centrales nucléaires est beaucoup trop longue pour répondre aux enjeux du changement climatique : c'est dès aujourd'hui que nous avons besoin d'électricité décarbonnée, et pas dans 20 ou 30 ans, et toutes les finances disponibles doivent être affectées à la production rapide d'électricité verte, et non bloquées pour des projets lointains. D'autant plus qu'à ce jour, les énergies renouvelables (et en particulier l'éolien) sont largement compétitives au regard du coût des nouvelles centrales. L'électricité nucléaire n'assure pas notre indépendance énergétique : il n'y a pas de mine d'uranium en France, et tout le combustible est importé, parfois de pays éminemment instables. Enfin , au plan philosophique, je trouve particulièrement malhonnête d'imposer à nos descendants les conséquences de nos choix actuels. Ils devront assumer pendant de nombreux siècles, voire millénaires, la gestion des déchets radioactifs, alors qu'ils ne profiteront plus depuis belle lurette de l'énergie produite.
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