Energie
Thème 2 : Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ?
2.7 - Le développement de l'hydroélectricité
Si la filière hydroélectrique occupe historiquement une place essentielle dans le système électrique français, il apparaît pour autant difficile d’envisager une augmentation significative des capacités de production car son potentiel est déjà largement exploité et les projets les plus importants présentent des impacts forts sur l’environnement.
Pour répondre aux évolutions du système électrique, il sera nécessaire de développer des installations permettant le stockage d’électricité : les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). RTE estime ces possibilités de développement à 3 GW en plus des 6 GW actuellement installés.
En plus des installations de production et de stockage hydrauliques existantes, faut-il selon vous (1 réponse au choix) ?
- Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets;
- Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle ;
- Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

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Publié le 13/01/2023 - 11h23
Emilie T80
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
je pense que la France exploite déjà son gisement si on reste dans des considérations efficacité/production/dépense publique
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Publié le 13/01/2023 - 10h36
J2M
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Les moulins à eaux peuvent retrouver une fonction, une source de profit, donc de l'intérêt, conduisant à un entretien du patrimoine architectural, des canaux, digues, barrages, participer à la gestion des débits et retenues des eaux, s'insérer dans des projets écologiques.
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Publié le 13/01/2023 - 10h09
Kim
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Les petits ruisseaux font les grandes rivières. Face au défi énergétique, climatique et de relocalisation locale des productions il n'y a pas de petit projet. Les impacts environnementaux doivent être gérés et modérés localement. Il est trop simple de reporter cet impact uniquement sur de grandes installations, loin des yeux des consommateurs. Nous consommons tous de l'électricité, il faut que nous puissions en assumer et en comprendre la production et ses conséquences localement : c'est également une question de responsabilité. Pour le tissu économique local ces projets ont des retombées sur l'ensemble des activités : c'est un gain également pour l'environnement, il faut le prendre en compte lorsque l'on considère le potentiel des installations. Une installation locale c'est de la vie, des emplois, de la consommation locale, une pédagogie menée sur le terrain, un exemple de synergie saine de l'humain avec son environnement => Dans la gestion de notre biodiversité il faut toujours laisser leur place au plus petits, ils font partie de la chaîne et sont souvent plus important qu'on ne le croit dans l'équilibre général!
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Publié le 13/01/2023 - 10h09
Service Biodiversité Environnement
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
En effet, le développement de l’hydroélectricité par la construction de nouveaux ouvrages est aujourd’hui incompatible avec la préservation des milieux aquatiques. La directive-cadre sur l'eau ou DCE (2000/60/CE), élément majeur de la réglementation européenne concernant la protection des ressources en eaux vise entre autre à prévenir et réduire les atteintes aux milieux aquatiques et à promouvoir une utilisation durable de l’eau. Les SDAGE(s) (schéma directeur d'aménagement et de gestion des eaux) qui en résultent, fixent les orientations fondamentales d'une « gestion équilibrée » et « durable » de la ressource en eau et des objectifs de qualité et de quantité des eaux. Ces orientations sont planifiées, recommandées et encadrées au sein des SAGE(s) (schéma d’aménagement et de gestion de l’eau). Notre Communauté d’Agglomération est couverte par 4 SAGE, qui mettent en avant la nécessaire préservation de la continuité écologique, en cohérence avec le SDAGE Loire-Bretagne. En conséquence, les projets hydroélectriques, ainsi que les ouvrages existants, ne répondent pas à plusieurs mesures concernant : - La restauration de la morphologie des cours d’eau, notamment le lit mineur en travaillant sur les ouvrages transversaux en visant à restaurer la dynamique naturelle du cours d’eau, - La préservation des zones de frayères également (également en disposition 9B-3 du SDAGE) qui permet de soutenir les effectifs de poissons migrateurs vivant alternativement en eau douce et en eau salée, ainsi que les espèces patrimoniales visées par un plan national d’actions, - La réduction du taux d’étagement ou de fractionnement, (également en disposition 1C-2 et 1D-4 du SDAGE), qui présentent des dysfonctionnements hydromorphologiques liés à la présence d’ouvrages transversaux, conduisant à remettre en cause l’atteinte du bon état, - L’amélioration de la continuité écologique (annexe V de la DCE), (disposition 1D-2 et 1D-3 du SDAGE). En lien avec les arrêtés préfectoraux du 10 juillet 2012 portant sur le classement des cours d’eau du bassin Loire-Bretagne en application de l’article L.214-17 du code de l’environnement. La continuité est également à prendre en compte dans la constitution des trames vertes et bleues dont la déclinaison se traduit notamment par le Schéma Régional de Cohérence Ecologique (SRCE) (Article R.371-16 du Code de l’environnement). De plus, le projet de plan climat-air-énergie territorial (PCAET) de Guingamp-Paimpol Agglomération, arrêté le 20 avril 2021, qui fixe des objectifs à différentes échéances, notamment celles de 2030 et 2050, comprend un diagnostic, un document stratégique, un plan d’actions et un rapport environnemental incluant le dispositif de suivi, conformément à l’article R. 229-51 du code de l’environnement. Une des principales ambitions du document vise à accélérer la transition énergétique avec une réduction d’au moins 17 % des consommations d’énergie du territoire en 2030 par rapport à 2012, et une production d’énergies renouvelables locales représentant a minima 35 % des consommations. La sobriété énergétique et le développement des énergies renouvelables sont des enjeux environnementaux identifiés prioritairement. Le dossier présente une première approche intéressante qui reflète un important travail d’échange, de réflexion et d’analyse. Les liens entre objectifs, stratégie et actions ont été particulièrement travaillés, entre autre : 4.1 – Hydroélectricité sur cours d’eau Stabilisée depuis 2013 avec 36 installations, l’hydroélectricité représentent 8% des EnR produites en Bretagne. Sur notre territoire, on ne compte qu’une installation produisant de l’électricité à Loc Envel, sur la Rivière Guic, avec une puissance installée de 12 kWe pour une production de 78 MWhe. Le projet en réflexion dans les année 2010 sur le site du Palacret, sur la rivière Jaudy (puissance installée de 20kW) n’a pas abouti. L’ensemble des cours d’eau du territoire sont identifiés par l’Agence de l’eau comme zones de potentiel non mobilisable du fait notamment de la présence de réservoirs biologiques. Les estuaires et le littoral sont identifiés comme zones à potentiel très difficilement mobilisable. Le SAGE Argoat Trégor Goëlo consolide ces constats (SAGE Argoat Trégor Goëlo – PAGD - p59 /Agence de l’eau Loire-Bretagne - Evaluation du potentiel hydroélectrique du bassin Loire-Bretagne – octobre 2007). En conséquence de quoi le PCAET, qui place l’adaptation et la résilience comme enjeux prioritaires, n’a pas retenu l’hydro-électricité dans les filières à mobiliser sur le territoire. La stratégie arrêtée permet (a priori) de respecter les objectifs à 2030 et 2050 fixés par la loi, en faisant appel aux autres filières présentes sur le territoire. Nous devrons également nous adapter à une diminution de la ressource en eau qui ne va pas permettre de fournir régulièrement en eau les ouvrages et ainsi ces aménagements ne pourront pas être pérenne dans le temps. Dans un souci de préservation des milieux aquatiques et des espèces qu'ils hébergent, il est nécessaire de pouvoir maintenir à minima les obligations réglementaires existante relatifs aux conditions d’autorisation d’installation d’ouvrage voué à être transformé pour un projet hydroélectrique, en lien avec la continuité écologique des cours d’eau. Jean-Pierre GIUNTINI, Vice-Président en charge de l’environnement de Guingamp-Paimpol Agglomération Président de la Commission Locale de l’Eau du SAGE Argoat-Trégor-Goëlo
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Publié le 13/01/2023 - 10h06
Loulou et son baluchon
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
Optimiser l'existant
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Publié le 13/01/2023 - 09h39
Bid
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Supprimer tous les barrages et déversoirs reconnus inutiles et néfastes pour la régulation des débits ainsi que pour la faune aquatique. Depuis 1971, en tant que pêcheur à la mouche, je constate la détérioration des cours d'eau, d'une part à cause du changement climatique et d'autre part à cause de la négligence des autorités locales qui ont accepté de bétonner de ci de là pour diverses raisons plus ou moins valables. Aujourd'hui l'ajout de nombreuses stations hydroélectriques ne fera que polluer un peu plus les rivières (le ciment est un poison pour les poissons) et freiner le débit naturel avec des engins plus ou moins efficaces ,plus ou moins bien installés (sans passe à poissons) , qui une fois en panne seront des ordures fixées dans le cours d'eau à jamais. Les rivières et la mer ne sont pas des poubelles!
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Publié le 13/01/2023 - 09h36
Mathieu.H
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
L'impact environnementale et biodiversité sera toujours étudié. Autant alors développer le plus possible notre hydroélectricité, qui nous assure une forme de stockage de l'énergie dont l'électricité en a cruellement besoin.
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Publié le 12/01/2023 - 22h07
Joe
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
Dans la réponse B, je rayerais idéalement la mention "ceux dont le potentiel est significatif" car le risque est trop grand de voir l'enjeu économique écraser tout simplement l'enjeu environnementale dans le choix d'installation de nouveaux sites. Il est absolument essentiel pour moi d'optimiser l'existant tant en termes de puissance, de stockage (STEP) et d'impact sur la biodiversité (faciliter le passage des poissons et le transport des sédiments dans la rivière). Au vu du parc hydroélectrique déjà très développé en France, j'estime que l'aménagement de nouveaux sites devrait se faire UNIQUEMENT si l'empreinte environnementale est quasi-nulle. Les très petites installations se trouvent être, selon moi, surtout du gachis écologique... le rapport de l'impact sur la biodiversité par rapport à la quantité d'électricité produite est juste aberrant. Les barrages déjà installés génèrent des dégats très conséquents sur l'environnement, pas de besoin d'anéantir la vie piscicole dans toutes les petites rivières de France non plus...
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Publié le 12/01/2023 - 21h56
TheophileV
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Sur l'argument de la continuité écologique, l'Etat français ont décidé de supprimer les seuils de nos rivières. Or les moulins existent depuis le moyen-âge, ils contribuent à retenir l'eau et remplir les nappes phréatiques, ce qui a toujours été opportun en période de sécheresse. Leurs présence n'empêchaient pas la faune aquatique de se développer, les rivières regorgeaient encore de poissons du temps de mon grand père. La perte de notre biodiversité a bien d'autres origines... Si aujourd'hui nous décidons de remplacer les moulins par des turbines, en prenant la précaution de créer des passes à poissons, nous contribuons à conserver les seuils. Les atouts sont multiples. L'eau joue alors un rôle essentiel pour équilibrer les écosystèmes qui s'y sont développés depuis des siècles. Et ces "moulins contemporains" garantissent la production d'électricité toute l'année, avec de faibles nuisances et sans rejeter de déchets pour l'environnement. Il s'agit d'une source d'énergie renouvelable à privilégier aujourd’hui.
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Publié le 12/01/2023 - 20h49
David_Roa
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
J'ai répondu C parce que je crois que l'hydroélectricité est une technologie très utile pour lutter contre le changement climatique, qui est un tel défi que nous ne pouvons nous permettre d'exclure aucune stratégie : toutes doivent être, le moins possible analysées, et celles qui sont valables, combinées de la meilleure façon possible.
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