Energie
Thème 2 : Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ?
2.7 - Le développement de l'hydroélectricité
Si la filière hydroélectrique occupe historiquement une place essentielle dans le système électrique français, il apparaît pour autant difficile d’envisager une augmentation significative des capacités de production car son potentiel est déjà largement exploité et les projets les plus importants présentent des impacts forts sur l’environnement.
Pour répondre aux évolutions du système électrique, il sera nécessaire de développer des installations permettant le stockage d’électricité : les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). RTE estime ces possibilités de développement à 3 GW en plus des 6 GW actuellement installés.
En plus des installations de production et de stockage hydrauliques existantes, faut-il selon vous (1 réponse au choix) ?
- Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets;
- Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle ;
- Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

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Publié le 09/01/2023 - 11h04
draner-jean@laposte.net
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Surtout les petites installations qui produisent du local ! Plutôt que détruire les ouvrages et vider nos rivières dans l'océan il est facile de comprendre que d'utiliser la force de l'eau pour produire de l'électricité est beaucoup moins coûteux et beaucoup plus rentable ! Cette idéologie qui vient d'un anglicisme ("renaturation") qui convient aux destructeurs de nos ouvrages et les videurs de nos rivières est faite d'ignorance. Le combat contre cette idéologie permettra d'installer une ou plusieurs turbines sur les seuils des moulins à eau qui peuvent encore être sauvé de la destruction. Les "petits" projets hydroélectriques sont plébiscités par les riverains de tos nos cours d'eau locaux : c'est une énergie de proximité, en circuit court : l'hydroélectricité contribue à l'échelle des territoires à l'autonomie énergétique des villes et villages mêmes reculés. Elle fait notamment appel à une main d'oeuvre locale dans les territoires ruraux et de montagne. De plus, les producteurs d'hydroélectricité contribuent aux finances locales au travers des taxes et redevances locales. L'énergie produite par ces turbines est une énergie stockable, flexible, prévisible et complémentaire des autres énergies renouvelables plus variables : la petite hydro a un potentiel de modulation comparable aux batteries. A l’échelle d’une vallée équipée de photovoltaïque par exemple, la petite centrale hydro est un outil de flexibilité significatif par modulation en actif et en réactif. Il est assez incroyable que la France se prive de ce moyen de production peu couteux alors qu'elle craint une pénurie. De plus si le réchauffement climatique s'accentue aucune rivière ne gèlera plus et l'alimentation en eau ne s'arrêtera pas sauf si on ne sait plus la retenir !
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Publié le 09/01/2023 - 10h55
jeromeven
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Dans un souci de préservation des milieux aquatiques et des espèces qu'ils hébergent, il est préférable de développer d'autres énergies renouvelables tout en s'inscrivant dans un contexte de sobriété énergétique.
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Publié le 09/01/2023 - 10h16
ESPERANCE38
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Valoriser l'existant en protégeant l'écosystème des rivières et des fleuves et développer de nouveaux projets plus efficaces et le moins impactant.
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Publié le 09/01/2023 - 09h15
sh49
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Concernant l'hydro-électricité, les questions posées ici sont malheureusement biaisées et tendancieuses, reflétant l'opinion de celui ou celle qui les a rédigées (à savoir que cette personne veut stopper les développement hydroélectriques). Il aurait fallu un peu plus d'honnêteté intellectuelle afin de mieux poser la problématiques car il y a évidemment une énorme différence entre une installation hydroélectrique comme le barrage de Serre-Ponçon, et l'installation d'une génératrice de 1kW sur la roue à aube d'un moulin qui est là depuis 500 ans. Le rédacteur de la question a acté dans sa question que les TOUS les projets hydro-électriques avaient un impact environnemental, ce qui est un mensonge. Nos rivières étaient très poissonneuses alors que des dizaines de milliers de moulins, et autant de seuils, étaient en service dans nos régions depuis des siècles. Ce qui a tué la biodiversité, ce sont d'abord et avant tout les polluants chimiques, l'agriculture intensive et la surpêche. De la même manière qu'il n'y a plus d'anguilles, il n'y a plus d'oiseaux, et ce n'est pas la faute de la petite hydroélectricité. Donc, pour répondre à la question, il convient de séparer ce qu'on appelle la "petite" hydro-électricité de la "grande" (celle des barrages EDF par exemple). La petite n'a virtuellement aucun impact sur la biodiversité - l'histoire le montre - et devrait même être encouragée, comme elle l'est dans les pays du Nord par exemple, ou l'installation de petites génératrices, produisant une électricité parfaitement "verte" et renouvelable et non délocalisable, permet de pérenniser des installations essentielles (on l'a encore vu cet été avec les contre-exemples malheureux des seuils séculaires qui ont été arrasés où les rivières se sont littéralement vidées et asséchées) pour maintenir de l'eau dans la rivière en période d'étiage et recharger efficacement les nappes phréatiques. Il est essentiel que la loi permette de maintenir et développer les moulins et leur seuils en facilitant la vie des propriétaires qui auraient , ou non, le projet d'installer une petite production d'origine hydro-électrique. Mais comme dans les pays du Nord, cela devrait vertueux, c'est à dire que cette facilité accordée devrait avoir comme contrepartie l'engagement de maintenir les seuils (bénéfice = éviter que la rivière ne soit asséchée l'été et faciliter la recharge des nappes), d'aménager des passes à poisson et des passes à canoé (bénéfices évidents) et enfin évidemment, maintenant que ces solutions technologiques existent et sont bien développées , de n'installer désormais que des installations dites "ichtyo- compatibles".
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Publié le 09/01/2023 - 08h41
jeremy2689
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Le développement de l’hydroélectricité par la construction de nouveaux ouvrages est aujourd’hui incompatible avec la préservation des milieux aquatiques. En effet, les cours d’eau du bassin Rhône-Méditerranée sont déjà fortement équipés, l’ensemble des sites présentant un intérêt énergétique important étant d’ores et déjà exploités. Rappelons à ce titre que le rapport sur l’état des eaux adopté par le Comité de Bassin le 6 décembre 2019 indique que les causes principales de risque de non atteinte du bon état en 2027 résident dans les perturbations hydro-morphologiques (53% des cours d’eau, page 69), les ruptures de continuité (39%, page 75 ) et les altérations hydrologiques (impact sur les débits, éclusées hydroélectriques par exemple pour 31 % des cours d’eau, page 59). Ainsi, les 3 premières pressions en termes de masses d’eau impactées, entrainant un risque de non atteinte du bon état pour les cours d’eau du bassin, sont des pressions qu’exerce l’usage hydroélectrique. Seules les zones à très fort enjeu écologique n’ont pas encore été équipées, et l’enjeu énergétique qu’elles représentent est mineur de par la faible puissance et le faible productible des installations pouvant y être implantées. Rappelons par ailleurs que ce type d’ouvrages ne possède pas ou peu de capacité de modulation et de production en réponse aux pics de consommation électrique, avantage dont seuls les grands ouvrages possédant une capacité de stockage peuvent se prévaloir. Enfin, la diminution des débits des cours d’eau, du fait des effets du changement climatique, condamne inexorablement le modèle économique de ces ouvrages. Ainsi, tout nouvel ouvrage hydroélectrique ne pourra être construit que sur des zones particulièrement sensibles d’un point de vue écologique, notamment (mais pas exclusivement) pour ce qui concerne les réservoirs biologiques. Ces nouveaux aménagements, quand bien même ils disposeraient des meilleurs équipements en matière de continuité écologique et gestion hydraulique, auraient des impacts résiduels majeurs sur les milieux aquatiques et les écosystèmes qu’ils abritent. Ces impacts sont incompatibles avec les enjeux et objectifs de bon état et de non dégradation, en particulier sur notre bassin. Le rapport environnemental du SDAGE 2022-2027 (p 293 à 296) aborde cette question de manière objective et rappelle les principaux enjeux à la fois hydroélectriques et écologiques. Nous ne pouvons que saluer cette analyse, qui reprend en particulier des éléments issus de la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE) 2019-2028. En conclusion, l’hydroélectricité nécessite une analyse particulière afin de s’assurer de la préservation des milieux aquatiques et du respect des objectifs de non dégradation de la DCE. A ce titre qu’il est indispensable de dissocier la petite et la grande hydroélectricité, qui présentent des caractéristiques et donc des analyses coûts-bénéfices totalement différents. Par ailleurs qu’il est nécessaire de contraindre fortement voire s’opposer à la construction d’ouvrages nouveaux, qui répondent avant tout à des enjeux particuliers et vont la plupart du temps à l’encontre de l’intérêt général. Au contraire, il est nécessaire d’orienter exclusivement l’usage hydroélectrique dans une démarche d’optimisation de l’existant qui, sous réserve de non dégradation, est la seule à même de faire émerger des projets « gagnant-gagnant » à la fois d’un point de vue énergétique et d’un point de vue écologique (voir par exemple les travaux d’optimisation réalisés sur Romanche-Gavet).
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Publié le 09/01/2023 - 08h39
CM71
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Il faut protéger la ressource en eau, qui est déjà bien assez fragilisée comme ça.
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Publié le 09/01/2023 - 04h02
@anthony
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
L'eau étant une resource naturelle quasi inépuisable son utilisation via des projets hydroélectriques comme les STEP couplé avec avec d'autre systèmes de productions d'énergies (zero carbone) permettrait également l'augmentation du potentiel en production d'énergies tout réduisant l'empreinte carbone et en utilisant toutes les autres resources naturelles à notre disposition.
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Publié le 08/01/2023 - 21h37
Sybille
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
Il semble exister encore un potentiel inexploité
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Publié le 08/01/2023 - 21h26
Fred G
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Il existe de nombreux moulins en France pour lesquels des projets Hydroélectriques pourraient être développés rapidement. Nous avons là un vrai atout à faire valoir qui permettrait de développer une production considérable d’électricité via une énergie propre tout en limitant les impacts environnementaux. Qu’attendons-nous alors ? Pourquoi faire compliqué alors que ça pourrait être simple !
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Publié le 08/01/2023 - 20h52
DadVince
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Le potentiel de création de barrages en France est quasiment épuisé.
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