Energie
Thème 2 : Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ?
2.7 - Le développement de l'hydroélectricité
Si la filière hydroélectrique occupe historiquement une place essentielle dans le système électrique français, il apparaît pour autant difficile d’envisager une augmentation significative des capacités de production car son potentiel est déjà largement exploité et les projets les plus importants présentent des impacts forts sur l’environnement.
Pour répondre aux évolutions du système électrique, il sera nécessaire de développer des installations permettant le stockage d’électricité : les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). RTE estime ces possibilités de développement à 3 GW en plus des 6 GW actuellement installés.
En plus des installations de production et de stockage hydrauliques existantes, faut-il selon vous (1 réponse au choix) ?
- Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets;
- Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle ;
- Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

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Publié le 06/01/2023 - 12h35
Eléonore de Marnhac
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Construire de nouvelles centrales hydrauliques est trop couteux en termes environnementaux
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Publié le 06/01/2023 - 12h23
bcanard
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
L'hydroelectrique est déjà très développé, et ajouter encore des barrages et/ou de la micro-electricité n'a pratiquement aucun intérêt en termes d'apport energétique. Par contre, l'impact négatif est CERTAIN, et viendra s'ajouter à celui déjà énorme des grands ouvrages réalisés à une époque ou l'ignorance environnementale était déjà colossale. Le saumon a été pratiquement éradiqué de nos fleuves, idem pour l'esturgeon. La population salmonidés et anguilles est sous très forte pression négative, et ...personne n'évalue le gain économique et sociétal d'avoir des rivières riches et en bon état écologique ! Du saumon, des truites, des anguilles, des ombres, des esturgeons, des insectes: la valeur économique (tourisme, piscicuture, pêche y compris professionnelle) est bien plus importante que quelques megawatts de plus qui serviront en majorité à essayer de combler le déficit énergétique nécessaire pour continuer à poster des inepties sur TikTok, FB, ou Twitter... Il ne s'agit même pas de sobriété: il s'agit de garder les pieds sur terre...
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Publié le 06/01/2023 - 12h19
antoine lardon
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
La totalité des sites de production hydroélectriques importants sont utilisés en France. Le développement de la petite hydroélectricité ne constitue qu'une petite réserve de production électrique, alors que les la faune piscicole subit déjà des étiages de plus en plus sévères et une élévation de la température de l'eau n'en rajoutant pas.
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Publié le 06/01/2023 - 11h56
yann.abdallah@scimabio-interface.fr
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
La première raison qui motive se choix est le fait que la très grande majorité du potentiel hydroélectrique est d'ores et déjà exploité en France. Nos bassins versants sont déjà ultra aménagés (nous avons une des plus grandes densités d'ouvrages transversaux au kilomètre linéaire au Monde !) et la plupart de nos moyennes et grandes rivières ne fonctionne plus en débit naturel. Vouloir exploiter le potentiel restant, c'est dégrader encore un peu plus l'état écologique de nos hydrosystèmes (et s'éloigner encore un peu plus des objectifs européens dont la deadline est fixée à 2027...), dépenser de très grandes quantités d'argent public, pour un gain en production insignifiant ! L'hydroélectricité a un vrai intérêt lorsque 1/ celle-ci est pilotable et donc associée à des grandes retenues et/ou 2/ lorsqu'elle est produite sur de grands cours d'eau présentant un débit naturel significatif. La petite voire micro hydroélectricité qui consiste à multiplier les ouvrages au fil de l'eau sur des rivières à faible voire très faible débit est un non sens autant du point de vue de la production d'électricité que de nos engagements en matière de protection/conservation de nos écosystèmes. La priorité doit être donnée à l'optimisation de l'existant car il y a sur ce plan de nombreux chantiers à lancer pour mieux valoriser les débits à turbiner sur les rivières déjà fortement équipées. En ce sens, la France doit tenir tête à l'Europe sur l'ouverture au marché de nos concessions hydroélectriques afin que l'ingénierie, les savoir-faire, les investissements comme les retombées économiques restent chez EDF, CNR et d'autres pétitionnaires français qui détiennent toutes les compétences pour mieux gérer nos ouvrages, mieux produire tout en améliorant les impacts sur les hydrosystèmes. Le développement de la petite et micro hydroélectricité doit être stoppé et les investissements concentrés sur les bassins versants à enjeux majeurs (Garonne-Dordogne, Durance-Verdon, Romanche-Isère, Rhône, Seine, ...). Pour compléter mes propos, j'invite à consulter en détails le document intitulé "hydromanifeste" (https://hydromanifeste.files.wordpress.com/2021/06/dossier_hydroelec_bo…) qui résumé bien l'importance de préserver nos hydrosystèmes face aux enjeux largement négligeables du développement de la petite et micro hydroélectricité. N'oublions qu'avec les effets déjà avérés du changement climatique, on s'attend à une baisse généralisée des débits moyens des rivières françaises, de l'ordre de 30% par rapport à un référentiel 1970-2010. Donc le potentiel, déjà très faible, risque de fondre encore comme neige au soleil. Et ce n'est pas l'année 2022 qui viendra me contredire !!!
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Publié le 06/01/2023 - 11h46
Calchas
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
L'hydroélectricité ne peut plus vraiment se développer en France. Les impacts sur la biodiversité des milieux aquatiques sont importants : perte d'habitat en amont en passant de systèmes lotiques à des systèmes lentiques, trop faible débit en aval, la difficulté du franchissement des ouvrages dans les deux sens et les risques d'eutrophisation et de développement de cyanobactéries. Il faut donc aussi revenir sur des ouvrages existants à fort impact environnemental, voir l'exemple des barrages de la Sélune. Il faut donc mettre à plat le dossier de l'hydroélectricité avec des évaluations environnementales sérieuses. Le fait que le problème de l'énergie et des émissions de GES soit devenu urgent, du fait de l'incurie des politiques publiques depuis quatre décennies au moins, ne doit pas être une occasion de bâcler les évaluations environnementales des projets et de s'abstenir de renoncer à certains ouvrages existants.
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Publié le 06/01/2023 - 11h33
MAZAL
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
Le potentiel réel d'augmentation de la capacité énergétique via l'hydroélectricité ne semble pas suffisamment important pour combler l'impact sur les milieux aquatiques et la faune piscicole. Développer de l'énergie dite "verte" pour quelques foyers au détriment des milieux et de la biodiversité n'est pas une solution viable. D'autant que le changement climatique et la réduction des débits annoncés va impacté le temps de turbinage et la rentabilité de ces installations feront que l'on risque de voir des pratiques d'éclusées se développer sur nos cours d'eau venant encore plus impacter les milieux notamment aux périodes de reproduction
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Publié le 06/01/2023 - 11h10
antown
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
On a besoin d'un mix de solutions. La France n'est pas en capacité de faire la fine bouche en matière électrique...
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Publié le 06/01/2023 - 10h53
aurore.baisez@hotmail.fr
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
L'Etat et ses services dédiés ne font déjà pas respecter correctement la législation en ce qui concerne la continuité écologique au titre de l'article L214-17 du code de l'environnement. Il est illusoire de croire que des améliorations seront faites dans l'avenir. Seuls les aspects de continuité (accès aux habitats des poissons à la montaison comme à la dévalaison) peuvent être en partie compensés sur les ouvrages de taille réduite à moyenne. Néanmoins, seulement 10 à 20 % des ouvrages hydroélectriques du bassin de la Loire sont mis aux normes alors que la réglementation est très ancienne. Les milieux aquatiques sont essentiels à notre quotidien et leur fragilisation par des ponctions excessives d'eau ou la modification des écoulements par les barrages contribuent au dysfonctionnement de l'ensemble du système aquatique. Les ouvrages transversaux créent des modifications des écoulements entraînant une uniformisation et une perte d’habitats aquatiques, le réchauffement des eaux et une baisse de la qualité, des blocages des sédiments et organismes aquatiques dont les poissons. En plus du blocage à la montaison (parfois partiellement compensé par un dispositif du type passe à poisson), les turbines des ouvrages hydroélectriques entrainent par ailleurs des risques de blessures et mortalités des poissons à la dévalaison. Les modifications hydrologiques actuelles notamment de réduction des débits dans un cadre de changement climatique amène à rediscuter du partage de l'eau avec en objectif le maintien d'usages (études HMUC). Pourtant ces usages ne sont plus adaptés et ces ponctions sont faites au détriment de l'eau dans la rivière nécessaire à toute vie. L'été dernier montre combien l'homme est capable de détruire les rivières avec des assecs sur tout le territoire. Développer l'hydroélectricité dans ce cadre est une ineptie. Dans le bassin de la Loire, par exemple, 76 % des zones de reproduction historiques (avant fin du XIXème) du saumon atlantique sont condamnées aujourd’hui car situées au-dessus de barrages hydroélectriques infranchissables. Sur le bassin de la Loire, il existe environ 700 microcentrales hydroélectriques. En France, la petite hydroélectricité représente près de 90 % des installations mais moins de 10 % de la production française d’hydroélectricité. Avec la multiplication des ouvrages, même petits, ces impacts se cumulent tout au long des cours d’eau. Les coûts de la restauration du milieu sont au centuple de leur détérioration tant en termes de moyens financiers qu'en temps de restauration alors avant de détruire restaurons d'abord l'existant, l'argent public serait bien mieux investi pour les générations futures. Laissons l'eau couler dans nos rivières. D’autres solutions sont possibles, à commencer par la fameuse « sobriété énergétique » dont il est enfin question suite aux augmentations des coûts énergétiques !
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Publié le 06/01/2023 - 09h24
BaptisteB
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
La transition énergétique ne dépend pas que des particuliers. Un changement de pratique et de vision doit être imposé et promu par les organismes publics (lois, subventions, taxes) et aux grands acteurs privés (économie d'énergie, sélection des entreprises "vertueux", reconversion des entreprises "non nécessaires au bien-être de la population"). Des choix politiques doivent être faits, en suivant les demandes du peuple (convention citoyenne pour le climat). Pas de faux-semblant, vraie démocratie.
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Publié le 05/01/2023 - 23h12
boirel
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
on continue à importer de l'uranium, le gaz et les carburants de Russie ou bien on arrête ??? évidemment plus on produit moins de morts en Ukraine !
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