Energie
Thème 3 : Comment planifier, mettre en œuvre et financer notre transition énergétique ?
3.3 - Identification des freins et des préoccupations vis-à-vis de la transition énergétique
Selon vous, quel est le principal frein à la transition énergétique (1 réponse au choix) ?
- L’incertitude quant aux changements et contraintes que la transition énergétique pourrait faire peser sur nos modes de vie et notre quotidien
- L’impact financier pour les consommateurs, notamment les plus modestes, qui serait contraire à l’objectif d’une transition juste et équitable socialement
- Le manque d’information sur les enjeux et le rôle que peut avoir chacun des acteurs (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) à son échelle vis-à-vis d’une politique définie au niveau national
- Autre proposition

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Publié le 18/01/2023 - 18h16
Bernard Dujardin
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Ces trois signaux faibles signent le formalisme absolu du débat public, l’indifférence de la Société anonyme RTE à la procédure et le niveau zéro de l’efficacité de la « participation citoyenne » à une réflexion constructive sur l’avenir énergétique de la nation. Formulons le souhait que le présent débat public ne soit pas handicapé par cette « jurisprudence » ? L’éthique du débat de la CNDP protège la liberté de réflexion du citoyen. Tant bien même que « l’élément structurant et indispensable pour les décisions » que constitue le dogme des Futurs énergétiques 2050, voudrait s’imposer au débat public.. 1. Sur le fond L’analyse de risques identifie trois types de biais de la démarche RTE, institutionnels, dogmatiques et méthodologiques. - Biais institutionnels. La Société anonyme "RTE EDF Transport", concessionnaire du réseau public de transport de la métropole, a notamment pour objet : « - l'exercice en France des missions de développement, d'exploitation, d'entretien du réseau public de transport d'électricité, consistant notamment à assurer le raccordement et l'accès des utilisateurs à ce réseau ainsi que l'interconnexion avec les pays voisins ; - l'équilibre, à tout instant, des flux d'électricité sur le réseau public de transport d'électricité, ainsi que la sécurité, la sûreté et l'efficacité de ce réseau ; - la valorisation des compétences qu'elle détient, notamment en matière d'ingénierie, sous réserve que cette activité reste accessoire par rapport à l'activité de gestion de réseaux. » Le MTE fait appel aux compétences valorisables en matière d'ingénierie de cette société pour conduire la politique énergétique de la France, sans appel d’offres. Il est supposé que le rapport AIE/RTE et l’étude « Futurs énergétiques 2050 » n’ait pas donné lieu à rémunération par le commanditaire et donc qu’elle ait été effectuée à titre gratuit sur fonds propres de RTE. RTE a, en conséquence, bénéficié d’une grande latitude d’interprétation de l’objectif et des moyens destinés à l’atteindre. Il est compréhensible que les intérêts propres de la société soient un déterminant de la réflexion. Ce déterminant se situe dans le métier de RTE. Il induit des biais dans l’étude des Futurs énergétiques 2050 : - les régions d’outre-mer sont oubliées ; les futurs annoncent la prochaine dominante énergie électrique du mix énergétique. Faut-il souligner que la consommation de l’énergie électrique passe à 99% par le réseau électrique, cœur du métier de RTE. - Biais dogmatiques. Les travaux conduits par RTE dans l’étude « Futurs énergétiques 2050 » sont biaisés par les hypothèses de départ : - Le périmètre limité du cadre de l’étude cadre aux seules conditions de la faisabilité technique, se privant volontairement de toute approche économique n’est pas justifié. Il contraint l’étude ultérieure des conditions de la faisabilité socio-économiques, à traiter les seuls scénarios conclusifs de l’étude cadre et… au recadrage des travaux à la demande du gouvernement en août 2021. Ce choix volontaire prévient tout enseignement à retirer de la politique énergétique appliquée à la France depuis 20 ans. Aucun bilan n’est établi. Une économétrie coût efficacité des dispositifs existants est pourtant indispensable pour orienter les choix gouvernementaux. - Le cadrage est organisé « autour de huit scénarios d’études, distingués selon deux familles (avec ou sans nouveau programme électronucléaire), et qui conduisent à une part des énergies renouvelables comprise entre 50 et 100% en 2050 ». Les énergies renouvelables finales sont majoritairement intermittentes et à plus de 80% non pilotables. Aucun scénario conduisant à une part d’énergies renouvelables au pourcentage atteint en 2022, à 30% et à 70% n’est étudié. Les biais – sous-estimation du différentiel de valeur opérationnelle du nucléaire pilotable et promotion de générateurs d’énergie électrique intermittente diffus – se révèlent dans le choix des huit scénarios retenus. - Biais méthodologiques. Le retour d’expérience est ignoré. Or il est le point de départ d’une démarche d’amélioration de la performance en deux étapes : primo, l’état des lieux, analyse des caractéristiques de l’action passée ; secundo l’identification des causes de la situation présente, de leur enchaînement et de leurs conséquences. Il est tout aussi utile de tirer des enseignements des échecs que des réussites afin de partager les meilleures pratiques. L’objectif final du retour d’expérience est d’optimiser une stratégie. En une phrase, il s’agit d’éviter que « Dieu ne se rit des créatures qui déplorent les effets dont elles chérissent les causes. » - La politique eurofrançaise de l’énergie électrique – dont RTE est la cheville ouvrière - s’est révélée dans les derniers dix-huit mois incapable de satisfaire les objectifs qu’elle s’était fixés. Le 27 octobre 2021, deux jours après la publication par RTE de l’étude des Futurs énergétiques 2050, le choc électrique de l’automne en Europe est rapporté en détail par M. Roche dans Newsweek sous le titre : « The wind turbine failures behind Europe’s energy crisis are a warning for America ». Le « feedback » est en route outre-Atlantique. RTE ne doit être en aucun cas désigné comme le bouc émissaire de cet échec. Les causes du choc électrique sont avant tout politiques. RTE n’est qu’un exécutant. Les experts compétents de RTE ont détecté les signaux faibles qui auraient dû mettre en alerte les centres de décision. Ainsi le « bilan prévisionnel de l’équilibre offre demande d’électricité en France » de RTE (2019) expose : « Dans la plupart des cas, la croissance de la production renouvelable en France aura pour effet de se substituer à des productions au gaz et au charbon hors de France, et concourra donc à la réduction des émissions de gaz à effet de serre à l’échelle européenne. »
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Publié le 18/01/2023 - 18h14
PascalP
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B - L’impact financier pour les consommateurs, notamment les plus modestes, qui serait contraire à l’objectif d’une transition juste et équitable socialement
attention à l'effet "gilets jaunes"
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Publié le 18/01/2023 - 18h03
Sébastien LQ
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
LE principal frein : l'incompatibilité entre le "temps de l'énergie" qui est un temps long (cycle de plusieurs dizaines d'années)... et le temps électoral qui est un temps court .... Au delà de ce point : la globale méconnaissance du sujet de la part des élus, des dirrigeants, du grand public... qui rend le débat souvent stéril et l'opinion trop snesible à des évènements/états court termistes... par rapport à un enjeu fondamental à considérer dans la durée.
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Publié le 18/01/2023 - 18h02
Les Voix Du Nucléaire
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C - Le manque d’information sur les enjeux et le rôle que peut avoir chacun des acteurs (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) à son échelle vis-à-vis d’une politique définie au niveau national
L’association les Voix du Nucléaire donne sa réponse à la consultation publique. Notre objectif est de faire reconnaître et de promouvoir le rôle du nucléaire dans la transition énergétique. L’énergie nucléaire est une condition déterminante de la mise en place de systèmes électriques à la faible empreinte environnementale et climatique, fiable et abordable pour les populations. Pour l’horizon 2050, nous avons établi un scénario, appelé “TerraWater” disponible ici: https://www.voix-du-nucleaire.org/terrawater-telechargement/ Nous y privilégions une approche par la constitution de marges de production plutôt que par la flexibilité de la demande, dans un objectif de robustesse, solidarité et souveraineté. Toutes les énergies bas carbone y ont une place importante, mais surtout propre au rôle que leurs caractéristiques physiques leur permettent de jouer, optimisant les bénéfices qu’elles sont chacune en mesure d’apporter au système électrique dans son ensemble Accompagnant le débat sur la transition énergétique depuis 5 ans bientôt en tant qu’organisation de la société civile, il nous apparaît que le frein le plus important vis-à-vis de la transition énergétique est le manque d’une information vérifiée et objective, de connaissances fondamentales des principes sous-jacents aux enjeux physiques de cette transition, et de recul sur les enjeux à venir, les réalités et le bilan que l’on peut faire de notre expérience et connaissance passée sur la question énergétique de la part des décideurs et des populations. Ce manque d’information se traduit notamment par un manque d’appréciation et de réalisme dans les nombreuses propositions qui sont faites, et de communication des niveaux d’incertitudes réelles et de paris qu’ils représentent. Par exemple, parmi les scénarios proposés officiellement pour l’horizon 2050, ceux demandant le plus de contraintes et de restrictions s’avèrent être les plus réfractaires à l’option nucléaire. Ils sont souvent les plus coûteux, les plus difficilement réalisables sur le plan technologique et parfois même, les moins vertueux en matière d'environnement, comme le démontre l’analyse réalisée par RTE des différents mix envisagés. Pour autant, ceux ci sont présentés par leurs promoteurs comme des scénarios équivalents en termes de faisabilité technique et d’efforts pour les populations,en ignorant les conclusions d’analyse ou souvent avec peu de transparence dans la communication (c’est le cas du scénario Negawatt), sur les hypothèses les plus contraignantes sur lesquelles ils se basent. Au-delà de la nécessaire information du public, il est également important de souligner le besoin d’un côté de combattre la désinformation et de de l’autre côté de réinformer le public et ses représentants. Que cette désinformation émane de sphères climatosceptiques ou anti-nucléaires, voire parfois anti -renouvelables, elle dessert la transition énergétique soit en en détournant la population, soit en en détournant les moyens, qu’ils soient financiers, matériels ou humains. Cette désinformation est un déni démocratique et une menace sérieuse pesant sur notre capacité à répondre aux enjeux de la nécessaire transition énergétique. Il est donc nécessaire que le grand public et les décideurs puissent avoir au moins accès à une formation et à une information de qualité, qui intègre également une information juste sur l’incertitude quant à la capacité à imaginer et proposer une organisation de la société pendant et après une transition énergétique réussie, en montrant les possibilités ouvertes à chacun de ces acteurs
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Publié le 18/01/2023 - 17h45
Mathilde_lsp
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C - Le manque d’information sur les enjeux et le rôle que peut avoir chacun des acteurs (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) à son échelle vis-à-vis d’une politique définie au niveau national
Beaucoup n'agissent pas en se disant qu'une petite action individuelle n'a aucun poids.
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Publié le 18/01/2023 - 17h36
CCA
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C - Le manque d’information sur les enjeux et le rôle que peut avoir chacun des acteurs (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) à son échelle vis-à-vis d’une politique définie au niveau national
Je pense que l'aspect de l'impact financier (B) joue aussi mais cela est finalement lié à une meilleure pédagogie sur ces sujets très complexes.
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Publié le 18/01/2023 - 17h31
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
La moitié des gens sont opposés à la plupart des projets car ils ont peur pour leur confort de vie ou ont de grandes idées sur les méchants lobbies des EnR. L'autre moitié est dans son canap' et ne voit pas pourquoi adapter ses pratiques pour un problème de changement climatique dont elle ne ressent pas les effets. Il n'y a qu'a demander à ses potes qui arrête de prendre l'avion pour une semaine de vacances. Entre les deux, les écolos et les assoces de protection de la nature qui agissent comme ils peuvent dans l'indifférence ou l'opposition des autres.
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Publié le 18/01/2023 - 17h30
Marie-Anne Bechereau
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C - Le manque d’information sur les enjeux et le rôle que peut avoir chacun des acteurs (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) à son échelle vis-à-vis d’une politique définie au niveau national
Le manque d'informations scientifiques sur la gravité des crises environnementales est criant, jusqu'aux plus hautes fonctions nationales.
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Publié le 18/01/2023 - 17h18
Kanaky
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C - Le manque d’information sur les enjeux et le rôle que peut avoir chacun des acteurs (particuliers, entreprises, collectivités locales, etc.) à son échelle vis-à-vis d’une politique définie au niveau national
La transition écologique est vécue comme une menace pour beaucoup mais continue d'être une opportunité pour quelques-uns. Sensibiliser le public sur la gravité du problème est légitime vu que désormais l'urgence devient prégnante, mais laisser prospérer les menaces ne peut que plomber les bonnes volontés. Oui, il faut continuer d'informer, expliquer, argumenter, convaincre à tous niveaux, sans faire appel à la peur ni à un effet de "mode" mais avec sérieux et détermination pour appeler à la responsabilité. Surtout, ne pas trop éclairer l'arbre des petites actions, néanmoins utiles, pour mieux dissimuler la grosse forêt tapie dans l'ombre. Désormais, les petites actions ne suffiront plus et les grandes actions imposées à tous au principal profit de quelques uns feraient plus de mal que de bien.
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Publié le 18/01/2023 - 16h53
S.NAUDIN
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D - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Bon nombre, parmi nos députés et sénateurs, parmi ceux qui vont voter des lois engageant le pays pour des dizaines d’années, font preuve, en commissions, d’une méconnaissance du sujet sur lequel ils vont être tot ou tard appelés à se prononcer; quand le député de Meurthe et Moselle parle encore tout récemment à la radio de gens qui ne souhaitent pas voir un mat d’éolienne de 50 m au bout de leur jardin, il se trompe déjà d’un facteur 4 ou 5 (la hauteur des éoliennes est plutot de 200 ou 250 m !) et offre propose une vision réductrice du problème ! Le vrai problème, c’est que les députés et sénateurs en soient restés, au plan législatif, à une distance de 500 m des habitations, avec des machines dont la puissance et la hauteur n’ont plus rien à voir avec les première machines !
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