Energie
Thème 2 : Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ?
2.7 - Le développement de l'hydroélectricité
Si la filière hydroélectrique occupe historiquement une place essentielle dans le système électrique français, il apparaît pour autant difficile d’envisager une augmentation significative des capacités de production car son potentiel est déjà largement exploité et les projets les plus importants présentent des impacts forts sur l’environnement.
Pour répondre aux évolutions du système électrique, il sera nécessaire de développer des installations permettant le stockage d’électricité : les stations de transfert d’énergie par pompage (STEP). RTE estime ces possibilités de développement à 3 GW en plus des 6 GW actuellement installés.
En plus des installations de production et de stockage hydrauliques existantes, faut-il selon vous (1 réponse au choix) ?
- Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets;
- Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle ;
- Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux

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Publié le 18/01/2023 - 17h57
Mathilde_lsp
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
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Publié le 18/01/2023 - 17h57
JUDE
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
L'hydroélectrique est un atout majeur en termes de stockages d'énergie. L'impact sur l'environnement est bien sûr significatif mais limité aux endroits les plus propices, cela ferait sens d'autant plus que ce sont des ouvrages qui ont une durée de vie très longue
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Publié le 18/01/2023 - 17h55
Les Voix Du Nucléaire
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
L’association les Voix du Nucléaire donne sa réponse à la consultation publique. Notre objectif est de faire reconnaître et de promouvoir le rôle du nucléaire dans la transition énergétique. L’énergie nucléaire est une condition déterminante de la mise en place de systèmes électriques à la faible empreinte environnementale et climatique, fiable et abordable pour les populations. Pour l’horizon 2050, nous avons établi un scénario, appelé “TerraWater” disponible ici: https://www.voix-du-nucleaire.org/terrawater-telechargement/ Nous y privilégions une approche par la constitution de marges de production plutôt que par la flexibilité de la demande, dans un objectif de robustesse, solidarité et souveraineté. Toutes les énergies bas carbone y ont une place importante, mais surtout propre au rôle que leurs caractéristiques physiques leur permettent de jouer, optimisant les bénéfices qu’elles sont chacune en mesure d’apporter au système électrique dans son ensemble. La France possède encore un potentiel hydroélectrique non exploité très important, particulièrement en ce qui concerne le pompage-turbinage qui est aujourd’hui la seule technologie disponible à l’échelle industrielle pour stocker de très grandes quantités d’électricité (>100 GWh) sur de longues périodes, fonction indispensable à la décarbonation complète d’un mix électrique décarboné, fiable, économique et souverain. L’hydraulique est une filière qui bénéficie énormément d'économies d'échelle : plus l’ouvrage est grand, moins il est cher rapporté à sa capacité. De plus, minimiser le nombre de chantiers à mener en parallèle offre de nombreux avantages : Diminution de la main d'œuvre spécialisée nécessaire, et donc des conflits d’usages entre certaines professions recherchées. Diminution des coûts d’intégration au réseau électrique. Diminution de l’empreinte environnementale en réduisant le nombre de lieux impactés. Facilitation des études d’impact environnemental. Diminution du nombre de débats publics à organiser, ainsi que du nombre de zones d’opposition militante (type ZAD) potentielles. De manière réciproque, nous n’encourageons pas le développement de la micro- et pico-hydroélectricité qui est très chère, très gourmande en linéaire de cours d’eau et potentiellement beaucoup plus nocive pour la biodiversité car elle morcelle davantage les réseaux hydrographiques. Et en plus de présenter de manière plus marquée tous les inconvénients de la grande hydraulique, elle n’en possède pas les avantages : les micro-centrales sont des ouvrages au fil de l’eau, sans aucune capacité de stockage (production fatale et potentiellement intermittente). À l’heure de l’augmentation de la production des sources intermittentes et de l’élimination des flexibilités fossiles, il est inconcevable d’investir dans des projets électriquement inutiles. Par ailleurs, un grand programme de construction hydraulique est un formidable vecteur d’emplois, permettant de faire travailler et de former de nombreux corps de métiers. Ce scénario prévoit de mettre en place 42 GW de nouvelles STEP pour un total de 8 TWh minimum de capacité réversible, soit environ un quart du potentiel topographique identifié par les Voix, répartis sur une vingtaine de sites dont 6 sur terrain vierge. Actuellement, le parc hydraulique français comporte 6 STEP pour une puissance cumulée de 5 GW et capables de stocker un total de 80 GWh. Cependant la répartition de cette capacité réversible est très hétérogène, certaines STEP ayant une constante de temps de 4 heures quand d’autres peuvent fonctionner près de 2 jours à pleine puissance. Les 8 TWh de nouvelles capacités requises par le scénario sont supérieures aux ~6 TWh identifiés par le rapport du JRC de 2013, mais les hypothèses qui sont prises dans ce rapport sont beaucoup plus restrictives que ce qui semble applicable.
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Publié le 18/01/2023 - 17h53
SimonB
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
L'hydroélectricité est une énergie particulièrement propre et intéressante pour notre pays, sous réserve qu'elle soit réalisée de manière respectueuse de l'environnement.
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Publié le 18/01/2023 - 17h26
arnaudvandel
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
L'hydroélectricité est la meilleure source d'énergie renouvelable et décarbonnée. Le savoir-faire français est entier, de la conception à la construction et à l'exploitation des aménagements. Il reste un potentiel exploitable énorme, l'hydroélectricité doit être une solution permettant de répondre aux défis qui s'offrent à l'Humanité.
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Publié le 18/01/2023 - 17h20
Marie-Anne Bechereau
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B - Optimiser l’existant et, concernant de nouveaux sites, aménager uniquement ceux dont le potentiel est significatif ou ceux présentant une sensibilité environnementale quasi-nulle
urgence à diminuer drastiquement notre consommation et non à développer significativement sans prise en compte de l'impact environnemental global
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Publié le 18/01/2023 - 17h18
MH90
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A - Se limiter à optimiser l’existant, car il n’apparaît pas opportun de développer de nouveaux projets
La solution B pourrait paraître comme un compromis idéal si la conjonction retenue n'était pas "ou" mais "et"; Un potentiel significatif et une sensibilité environnementale quasi-nulle. L'eau de nos cours d'eau constitue avant tout une ressource pour alimenter les population en eau potable via les nappes d'accompagnement de ces rivières. Les modèles de développement des années 70 par mise en dérivation et création de barrages ne sont plus adaptés à la situation actuelle. Les déficits et les écarts pluviométriques en lien avec le réchauffement climatique changent la donne. Il s'agit de distinguer grands ouvrages et petits ouvrages. Pour les premiers, il est reconnu que le potentiel est déjà atteints. Pour les seconds, le potentiel est faible ou se fera au détriment des autres usages. En toute chose, une évaluation du rapport cout bénéfice s'avère nécessaire et celui sur les têtes de bassins versants apparait le plus souvent déficitaire, pour l'environnement mais aussi pour tous les autres usages. Le maintien d'ouvrage n'a pas permis de sauver de l'assec bien des cours d'eau en 2022. Ces ouvrages vont souvent de paires avec un élargissement du lit mineur et une incision de ces derniers. Les cours d'eau sont alors plus sensibles aux assecs et drainent les terrains adjacents en basse eaux accélérant le processus. La mise en dérivation n'est pas plus opportune puisque le plus souvent le débit est insuffisant pour satisfaire le cours principal. Associer ressource en eau, agriculture et lutte contre les inondations est déjà un vrai casse tête sur les bassins fragilisés, ne rejoutons pas une énième contrainte.
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Publié le 18/01/2023 - 17h17
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Je ne pense pas qu'il faille relancer de nouveaux gros chantiers. Par contre, on a encore beaucoup d'écluses ou de barrages qui peuvent être équipés et être compétitifs. Mais souvent les projets sont bloqués par VNF.
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Publié le 18/01/2023 - 17h17
marine.bernicot@gmail.com
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
Choix B ou C, l'écart est tellement grand qu'il est difficile de trancher. En tant que professionnelle du secteur (ISL Ingénierie), je suis tout à la fois convaincue qu'il faut continuer à s'engager pour le développement de la filière hydroélectrique, tout en œuvrant à maitriser son impact environnemental. Certains projets sont faisables, d'autres non, sans position dogmatique, ni postulat sur la taille du projet. Pour avoir participé à certains débats, il est assez atterrant de voir autant de mauvaise fois (de la part de tous) lors des débats concernant l'avenir d'une filière qui a besoin de visibilité. Je reprendrais ici le contenu de la contribution du CFBR, qui me semble très bien synthétiser l'enjeu : L’hydro-électricité est restée trop longtemps oubliée dans le débat public, et ses atouts méconnus comme l’a rappelé l’Agence Internationale de l’Energie en 2021 dans son rapport spécial sur l’Hydro. Sur l’enjeu de décarbonation : l’hydroélectricité présente un facteur d’émission très faible – médiane mondiale de 24 gCO2eq/kWh, moyenne inférieure à 10 gCO2eq/kWh en France métropolitaine, la plaçant parmi les technologies de production d’électricité les moins émettrices (avec d’autres renouvelables et le nucléaire). De plus l’hydro-électricité affiche le meilleur « retour sur investissement énergétique » (EROEI) de toutes les formes de production d’énergie électrique, atout très largement méconnu et totalement occulté dans le débat public. Sur l’enjeu de sécurisation de l’équilibre Offre-Demande du système électrique : l’hydro-électricité présente ici l’un de ses atouts majeurs : c’est la seule « grande » énergie renouvelable qui soit pilotable grâce aux barrages-réservoirs de grande capacité, et grâce aux STEP ; sa flexibilité inégalée permet d’injecter très rapidement des puissances très importantes sur le réseau, pour satisfaire les pics de consommation. L’analyse prospective RTE sur les futurs énergétiques 2050, a clairement mis en évidence la nécessité de développer des moyens de flexibilité pilotables supplémentaires, quels que soient les scénarios de mix considérés, et notamment de nouvelles STEP hydro-électriques (+4 GW a minima, pour doubler la capacité actuelle de la France qu’il faudra aussi garantir sur la durée). Un développement progressif est à lancer dès à présent, avec certainement une cible de +1.5 GW à l’horizon 2030-2035. Sur la préservation de la biodiversité : l’hydro-électricité est une énergie renouvelable très souvent pointée du doigt pour son empreinte locale sur les rivières en occultant ses autres atouts globaux. Notre profession a engagé depuis plusieurs décennies des programmes d’étude et de recherche permettant de développer et implémenter les meilleures techniques disponibles en vue d’éviter, réduire, ou compenser les impacts environnementaux des aménagements et de leur fonctionnement sur les hydrosystèmes naturels (principe ERC). Sur l’accès de l’électricité à un prix compétitif et raisonnable pour tous : l’hydro-électricité est une technologie mature qui affiche un coût de production compétitif, indépendant des fluctuations de prix des combustibles, et offre un gage de stabilité dans la durée par la structure de ses coûts de production. C’est un atout majeur dans la période particulièrement instable que nous vivons actuellement. Sur la résilience du système énergétique aux effets du changement climatique : notre profession est engagée dans l’évaluation des risques et opportunités induits par le changement climatique. Face à une ressource en eau potentiellement plus variable dans le temps et dans l’espace, l’existence de réservoirs de grande capacité à gestion saisonnière doit aussi être vue comme une assurance et un outil de résilience des territoires. Sur l’indépendance et la souveraineté de notre approvisionnement en électricité : l’hydro-électricité est, par nature, une énergie souveraine, ancrée dans les territoires de notre pays, à l’abri des turbulences économiques et géopolitiques. De plus, la chaîne de valeur de l’hydro-électricité est à 90% européenne et majoritairement d’origine Française, avec des retombées importantes pour l’activité des entreprises françaises et les emplois directs et indirects. Cette création de valeur territoriale est largement méconnue et sous-estimée. Sur le niveau de sûreté des installations : la sûreté des ouvrages de production est la pierre angulaire de l’énergie hydro-électrique, comme pour d’autres technologies de production. En France, les aménagements hydro-électriques sont soumis à des exigences réglementaires renforcées depuis la fin des années 2000 et modulées selon le classement des ouvrages. Le retour d’expérience très largement positif depuis des décennies place la France parmi les pays les plus performants. Il n’y aura pas UNE unique solution pour le mix énergétique de demain, mais un ensemble de solutions qui doit être pensé dans une vision « système », sur le long terme. L’hydro-électricité fait partie de la solution. S’il fallait n’illustrer les atouts et la valeur de l’hydro-électricité que par un seul fait, on pourrait tout simplement rappeler la situation du système électrique français il y a quelques semaines, le lundi 12/12/2022 : entre 6h et 8h du matin, la puissance hydro-électrique délivrée sur le réseau passe de 3 GW à 16 GW (en moins de 2 heures), et assure à elle seule la variation à la hausse de la consommation, classique d’un début de semaine. Il faut rendre la filière hydro-électrique française attractive pour les futures générations : la France dispose d’atouts considérables. Les acteurs français continuent d’innover dans tous les domaines. Mais cette place de choix est fragile. L’attractivité vers nos métiers ne sera une réalité que si des projets d’ampleur voient le jour. Ces futurs projets requièrent des signaux politiques et industriels clairs, à poser maintenant compte-tenu des durées de développement de projets durables concertés et co-construits avec les territoires.
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Publié le 18/01/2023 - 17h14
qualizza
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C - Développer tous les projets hydroélectriques, y compris les très petites installations pour maximiser les capacités installées, et y compris les projets plus coûteux, tout en essayant de limiter les impacts environnementaux
l'eau déviée pour produire de l'électricité est restituée au cours d'eau. L'hydro ne rejette pas de polluants ni dans l'eau ni dans l'air et ne recourt pas à des matériaux rares.
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