Energie
Thème 2 : Comment satisfaire nos besoins en électricité, et plus largement en énergie, tout en assurant la sortie de notre dépendance aux énergies fossiles ?
2.8 - La production électrique d'origine nucléaire
EDF exploite actuellement 56 réacteurs nucléaires en France, reposant sur une même technologie dite « à eau pressurisée », répartis sur 18 centrales, pour une puissance installée totale de 61,3 gigawatts (GW) et représentant environ 69% de la production d’électricité en 2021. Le réacteur Flamanville 3 de type EPR, actuellement en chantier, pourrait être mis en service en 2023.
Au regard des conclusions du rapport « Futurs énergétiques 2050 » de RTE, le Président de la République a exprimé le 10 février 2022 son souhait :
- que 6 nouveaux réacteurs nucléaires de type EPR2 soient construits en France pour une première mise en service à l’horizon 2035, et que des études soient lancées pour 8 réacteurs supplémentaires ;
- que le fonctionnement des réacteurs nucléaires constituant le parc actuel soit prolongé tant que les exigences de sûreté applicables sont remplies ;
- que de nouvelles technologies réacteurs nucléaires soient développées.
Quelles sont pour vous les principales priorités s’agissant de la production d’électricité d’origine nucléaire en France (3 réponses maximum) ?
- La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
- Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais
- La résilience au changement climatique
- L’intégration des réacteurs nucléaires dans les territoires, tant au plan environnemental qu’en matière de retombées économiques, fiscales et d’emploi
- L’installation de nouveaux réacteurs nucléaires en priorité sur des sites de production d’électricité nucléaire existants
- Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde
- La réduction des besoins d’importation notamment en uranium (ex. au travers du recyclage des déchets nucléaires pouvant l’être) quitte à augmenter le prix de l’électricité produite
- Le maintien de filières de gestion des déchets nucléaires sûres et dimensionnées de manière adéquate pour assurer la prise en charge définitive de tous les déchets nucléaires occasionnés par la production d’électricité
- Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs
- Autre proposition

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Publié le 30/12/2022 - 20h29
Vivien
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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H - Le maintien de filières de gestion des déchets nucléaires sûres et dimensionnées de manière adéquate pour assurer la prise en charge définitive de tous les déchets nucléaires occasionnés par la production d’électricité
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I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs
Nos capacités de refroidissement des déchets nucléaires sont critiques, c'est le plus urgent à traiter. Il faut récupérer l'avance que nous avions sur les nouvelles technologies de réacteurs (neutrons rapides). Il faut des dizaines d'années pour passer du prototype à la production de série, c'est aujourd'hui qu'il faut s'y remettre.
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Publié le 30/12/2022 - 19h35
MathildeZ
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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C - La résilience au changement climatique
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H - Le maintien de filières de gestion des déchets nucléaires sûres et dimensionnées de manière adéquate pour assurer la prise en charge définitive de tous les déchets nucléaires occasionnés par la production d’électricité
Le risque le plus difficile à appréhender concernant la relance d'un programme de grande ampleur est pour moi le risque de divergence avec l'Allemagne et les impact que cela pourrait avoir vis à vis de l'Europe. En dehors de ce risque et du besoin de renforcer les échanges avec l'Allemagne sur le sujet, il me parait évident qu'il faut relancer le programme nucléaire français: il s'agit d'une énergie fiable, performante, avec un très faible impact en terme d'émission CO2, sur laquelle nous avons de très fortes compétences sur le territoire, peu d'impact sur les surfaces agricoles, énergie disponible (je crois que les spécialistes disent pilotables), finalement des solutions pour gérer les déchets existent et en terme de coût, cela reste une des énergies les moins cher. Bref, je pense qu'il faut une part très importante du nucléaire dans le Mix énergétique (a minima 50%, voir plus si nous voulons pouvoir exporter de l'électricité..). Il faut également maintenir le recyclage du combustible pour optimiser les ressources et remettre en place un investissement fort sur les Réacteurs à Neutrons Rapides
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Publié le 30/12/2022 - 19h12
panda
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B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais
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C - La résilience au changement climatique
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Publié le 30/12/2022 - 18h48
Alexécologie
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J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Les réponses proposées ne conviennent pas. Pas la réponse A : c'est en construisant tout d'un coup qu'aujourd'hui tous les réacteurs sont en fin de vie/à l'arrêt en même temps. Pas la réponse B : seuls sont nécessaires haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle (jusqu'à l'arrêt) et le démantèlement sûr des centrales nucléaires ; on n'a pas le temps de former de nouveaux professionnels. Pas la réponse C : ça passe par les renouvelables, la sobriété, et une société plus juste à l'international. Pas les réponses D et E : les réacteurs nucléaires mettront trop de temps à être mis en place, ce n'est pas une solution. Pas la réponse F : un réacteur nucléaire reste un danger, la balance bénéfice-risque est négative par rapport à renouvelables plus sobriété plus société plus juste. Pas la réponse G : le recyclage des déchets nucléaires n'est pas suffisant et d'un point de vue géostratégiques on ne peut pas continuer à se reposer sur des importations d'uraniums, quelles qu'elles soient. Pas la réponse I : on n'a pas le temps non plus, même s'il y avait des solutions qu'on pouvait trouver pour améliorer les technologies des réacteurs, elles mettraient des dizaines d'années à pouvoir être implémentée (on adorerait la fusion bien sûr mais ça ne sera pas prêt assez vite). Donc, réponse J, sortir du nucléaire dès que possible, en sécurité, en passant par les renouvelables, la sobriété, et une société plus juste à l'international (ce qui va de pair avec renouvelables et sobriété).
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Publié le 30/12/2022 - 18h46
Alexécologie
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J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
Les réponses proposées ne conviennent pas. pas la réponse A : c'est en construisant tout d'un coup qu'aujourd'hui tous les réacteurs sont en fin de vie/à l'arrêt en même temps pas la réponse B : seuls sont nécessaires haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle (jusqu'à l'arrêt) et le démantèlement sûr des centrales nucléaires ; on n'a pas le temps de former de nouveaux professionnels pas la réponse C : ça passe par les renouvelables, la sobriété, et une société plus juste à l'international pas la réponse D et E : les réacteurs nucléaires mettront trop de temps à être mis en place, ce n'est pas une solution pas la réponse F : un réacteur nucléaire reste un danger, la balance bénéfice-risque est négative par rapport à renouvelables plus sobriété plus société plus juste pas la réponse G : le recyclage des déchets nucléaires n'est pas suffisant et d'un point de vue géostratégiques on ne peut pas continuer à se reposer sur des importations d'uraniums, quelles qu'elles soient pas la réponse I : on n'a pas le temps non plus, même s'il y avait des solutions qu'on pouvait trouver pour améliorer les technologies des réacteurs, elles mettraient des dizaines d'années à pouvoir être implémentée (on adorerait la fusion bien sûr mais ça ne sera pas prêt assez vite). Donc, réponse J, sortir du nucléaire dès que possible, en sécurité, en passant par les renouvelables, la sobriété, et une société plus juste à l'international (ce qui va de pair avec renouvelables et sobriété)
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Publié le 30/12/2022 - 18h20
PGUILLOT
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais
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E - L’installation de nouveaux réacteurs nucléaires en priorité sur des sites de production d’électricité nucléaire existants
La maîtrise de toute la filière du nucléaire en France a constitué un atout majeur de la France en terme de production d'électricité et doit le rester. Il faut donc relancer fortement et dès maintenant un programme de grande ampleur.
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Publié le 30/12/2022 - 17h32
NETTE
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B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais
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F - Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde
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H - Le maintien de filières de gestion des déchets nucléaires sûres et dimensionnées de manière adéquate pour assurer la prise en charge définitive de tous les déchets nucléaires occasionnés par la production d’électricité
l'utilisation optimale du parc existant en assurant la sureté nécessaire, avec une maintenance de qualité qui permette le fonctionnement du parc dans son intégralité aux périodes hivernales devrait permettre d'éviter les problèmes d'approvisionnement d'aujourd'hui. L'EPR de Flammanville montre tellement de problèmes techniques et financiers qu'il n'est pas raisonnable de poursuivre cette voie
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Publié le 30/12/2022 - 17h26
pfran.fan@hotmail.com
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J - Autre proposition (à préciser et justifier dans le champ ci-après)
A mon avis, il faut bannir absolument le nucléaire (comme le charbon et le gaz), vu que le nucléaire est très très long à construire, les vieux réacteurs sont de fonctionnement irrégulier, cher, nous rend dépendant des pays étrangers par les importations d'uranium (de Russie et d'ailleurs) , ne pas oublier le prochain manque d'eau (ne peut pas fonctionner sans beaucoup d'eau), etc. Donc non pas de relance du nucléaire, et fermeture rapide des réacteurs existants (trop âgés, fissures sous contrainte sur les plus jeunes) Conc. l'EPR de Flamanville : problème sur la cuve et le couvercle, soudures défectueuses, etc. etc.
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Publié le 30/12/2022 - 17h25
Hochart
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E - L’installation de nouveaux réacteurs nucléaires en priorité sur des sites de production d’électricité nucléaire existants
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F - Le maintien d’un niveau de sûreté parmi les plus élevés du monde
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I - Le maintien d’une politique de R&D visant à développer de nouvelles technologies de réacteurs
Il est incontournable de construire les nouvelles installations sur les sites de production nucléaire actuels car ils sont bien acceptées par la population locale et EDF bénéficie aussi ainsi des études spécifiques de site déjà réalisées. L'acceptabilité du nucléaire en France repose sur le très haut niveau de sûreté mis en œuvre qu'il faut continuer à garantir en toute transparence. Les surgénérateurs et la fusion sont des filières à développer pour se rendre réellement indépendant énergétiquement.
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Publié le 30/12/2022 - 17h02
Unviennois
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A - La relance d’une politique électronucléaire globale et d’ampleur (mise en œuvre des trois piliers de Belfort), comparable à celle des années 1970 et 1980
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B - Un haut niveau d’excellence opérationnelle de la filière tant en ce qui concerne la fiabilité opérationnelle et la disponibilité du parc nucléaire existant, le démantèlement sûr des centrales nucléaires, que la capacité à délivrer d’éventuels nouveaux réacteurs, afin de maîtriser les coûts et les délais
Comme le montre l’étude du RTE sur un mix decarboné à l’horizon 2050, le nucléaire doit avoir une place prépondérante dans le futur énergétique avec une trajectoire de type N03 c’est à dire au moins 50% de nucléaire, de l’hydraulique et des autres énergies renouvelables. Pour cela, il faut agir rapidement à commencer par voter une loi pour lancer la construction de 6 EPR2. Le scénario N03 du RTE est le plus crédible tant du point de vue technique que économique et de l’acceptation sociale. C’est aussi celui qui garantit le plus notre souveraineté énergétique, qui permet aussi de maintenir et développer un tissu industriel donc de moins dépendre des autres. Ce scenario s’appuie et prolonge une technologie éprouvée qui est modernisée (EPR2) pour être encore plus sûre. Pas besoin de révolution technologique à l'avenir hasardeux. Pas besoin de faire de paris technologique sur le fonctionnement d’un réseau à grande échelle avec des technologies ou moyens coûteux encore trop méconnus, au stade de la recherche RetD. D’abord, le nucléaire c’est pilotable et decarboné. Contrairement à l’éolien et solaire, à grande échelle: /Pas besoin de moyens autres de secours pilotables fonctionnant forcément avec des gaz decarbonés qu’il faudra fabriquer ( coût). /Pas besoin d’installation à grande échelle de capacités destockage/destockage sous forme de batterie ce qui coûte et augmente notre dépendance, consomme des matériaux à importer. /Avec le scénario N03, L’extension nécessaire des lignes HT est 5 fois moins importants qu’une solution eolien/ solaire prédominant, qui sont des moyens de production beaucoup plus foisonnants. Au final, un "coup système" (et pas seulement un coût de production) plus compétitif pour le scénario N03 car il requiert beaucoup moins de ces moyens de "flexibilité". Seul le "coup système" a un vrai sens économique. Aucune technologie ne garantit une totale souveraineté. Concernant le combustible nucléaire, les sources d’approvisionnement d’uranium sont très diversifiées au travers le monde y compris en France auquels s’ajoutent nos stocks stratégiques garantissant une autonomie de 10 ans. S’il existe un contrat d’enrichissement U235 avec la Russie représentant 15% de nos besoins, la France n’en dépend pas car elle peut, avec Orano qui en a la capacité, se substituer à la Russie. Enfin, le scénario N03 avec l’EPR2 nous mettrait à long terme dans une situation potentielle d’indépendance énergétique encore plus grande. En effet, la génération 3 de l’EPR2 est l’antichambre de la génération 4 d’un "nucléaire durable" sans besoin d’enrichissement (combustible U238 ou thorium) aux ressources à l’échelle de siècles. Puissions nous rapidement relancer les recherches sur cette technologie interrompue par la décision politique insensée de stopper le programme Astrid. Nous étions avec SPX à la pointe de cette technologie. A présent, chinois, russes, americains nous ont rattrapés et nous devancent déjà...Que d’erreurs stratégiques commises, parmi d’autres erreurs ( voir Auditions de la commission parlementaire) ! .
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